En lieu et place de la ration alimentaire réclamée, le Colonel Aradjo Wenmiba a plutôt administré une bonne raclée à sa copine qui était venue lui parler de sa grossesse. La scène inédite s’est produite le mardi 08 avril 2014 dans son bureau à la chancellerie nationale. Une affaire censée être privée mais qui a pris l’allure d’un scandale public car cela s’est produit à la Chancellerie nationale, près de la présidence de la république (Palais de la Marina).
Une altercation a opposé le Colonel Aradjo Wenmiba, chef d’Etat major de l’Armée de l’Air à sa maîtresse qui était venue lui expliquer qu’elle portait une grossesse de lui. Pour toute réponse, le militaire a préféré lui administrer une bonne paire de gifles en lieu et place de l’argent à lui réclamé par la jeune dame. Avant de lui remettre l’argent qui devrait servir plutôt à provoquer l’avortement.
Le scandale s’est produit le 08 avril dernier. Contacté par notre rédaction, le colonel Aradjo reconnaît s’être défendu des griffes de la jeune dame qui est venue l’arnaquer, accompagnée de sa tante.
Les faits
Au commencement, c’était l’amour parfait entre le colonel Aradjo et sa maîtresse, une jeune dame de 28 ans qui, selon les dires de l’officier supérieur, habitait chez ses parents à Ablogamé. Cette relation a pris une allure très sérieuse au point où le Colonel apportait des aides financières à sa dulcinée, le couple allait même passer d’agréables moments au nord pendant les luttes traditionnelles Evala en pays Kabyè.
Le 1er février dernier, la jeune femme demanda au Colonel de lui acheter une machine à coudre car, étant une couturière et comme ce dernier ne refusait rien à sa nouvelle conquête, il lui remit une somme de cinquante mille (50.000) francs pour aller acheter la machine à coudre.
Deux semaines après, la jeune dame annonça au colonel qu’elle s’est plutôt acheté une machine d’occasion au Port autonome de Lomé.
Les difficultés entre les deux ont débuté le 04 avril, lorsque la jeune femme annonça par sms au colonel que le test de grossesse était « positif ». En d’autres termes, la jeune dame informait notre chef d’Etat-major de l’armée de l’air qu’elle est enceinte de 6 semaines. Une nouvelle qui n’aurait pas plu au colonel.
Très embarrassé par la tournure des évènements, ce dernier n’a pas reconnu être l’auteur de la grossesse. Et pourtant, le colonel a reconnu avoir eu des relations intimes avec la jeune dame lors de l’entretien que notre rédaction a eu avec lui. « Je l’ai connue il y a 9 semaines et elle dit qu’elle est enceinte de 6 semaines », nous a déclaré le colonel, avant d’ajouter que « la jeune femme a décidé d’interrompre volontairement sa grossesse (Ivg )».
Le 8 avril, soit 4 jours plus tard, le colonel Aradjo appelle la jeune fille à qui il remettra vingt cinq mille (25.000) francs pour aller faire l’Ivg. Mais cette dernière, accompagnée d’une femme qu’elle dit être sa tante, aurait laissé entendre que l’avortement devrait coûter 70.000 francs et qu’elle irait faire l’Ivg à la clinique Baruet alors que le colonel lui proposait de la recommander à son médecin personnel.
Il s’en est suivi de violents échanges verbaux entre la jeune dame aidée de sa tante et le colonel Aradjo dans les bureaux de ce dernier à la chancellerie. C’est ainsi que selon des sources dignes de foi, l’officier supérieur aurait donné une bonne paire de gifles à la tante de la jeune dame qui l’accompagnait et qui l’insultait en le traitant d’irresponsable pour ne pas avoir voulu reconnaître «sa grossesse ». Et quand la jeune dame « enceinte » a voulu prendre la défense de sa tante qui l’accompagnait, elle en a eu pour son compte aussi.
Mais curieusement, lorsque nous avons rencontré le colonel Aradjo, il nous a déclaré qu’il n’a jamais porté la main sur les deux dames. « J’ai seulement dit à mon chauffeur et mon garde de faire sortir les deux dames de mon bureau. C’est mon chauffeur même qui leur a apporté les 70.000 francs qui devront servir à faire l’avortement », nous a-t-il déclaré, debout. Mais des témoins ont rapporté que c’est plutôt le colonel qui a porté en premier la main sur les dames et celles-ci, pour se défendre, ont griffé leur agresseur.
Et pourtant le colonel soutient : « elle m’a griffé au visage et j’ai envoyé la main pour la repousser ». Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu malentendu entre les deux amants qui, hier, étaient ensemble et aujourd’hui sont devenus subitement adversaires du fait de la survenance d’une grossesse dont le colonel refuse la responsabilité.
Commentaire
Comment un homme, et par-dessus un militaire officier supérieur de son état, peut-il se permettre de créer un tel scandale à son bureau au moment où le monde civilisé s’organise et s’active contre les violences faites aux femmes ? Il est inadmissible qu’un homme public, surtout un responsable militaire ne puisse pas se maîtriser et gérer en bon père de famille les fruits d’une relation extraconjugale. Même si, comme le soutient l’officier supérieur, les dames étaient venues l’arnaquer, il aurait dû garder son sang froid, ce qui aurait pu éviter ce scandale qui ne l’honore pas. Heureusement que les traces de griffures n’étaient pas assez profondes sinon, le colonel Aradjo allait ressembler à son ancien patron feu Général Tidjani avec des balafres au visage.
Dans notre prochaine parution nous reviendrons sur les frasques de cet officier supérieur qui selon les sources dignes de foi aurait un goût très poussé pour la gent féminine. Bon à suivre !