Cinq chefs d’Etat africains ont adopté samedi à Paris, avec le soutien des Occidentaux, un plan de "guerre" contre le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, qualifié de "secte terroriste" et de "menace majeure" pour la stabilité de la région.
Le sommet de Paris réunissait les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Union européenne.
Le plan adopté prévoit "la coordination du renseignement, l’échange d’informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d’intervention en cas de danger", a affirmé François Hollande, répétant que Boko Haram était "lié au terrorisme en Afrique".
Les participants se sont également engagés à "accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l’encontre de Boko Haram, d’Ansaru (un mouvement dissident), et de leurs principaux responsables", selon les conclusions de la réunion.
Abuja était jusqu’ici réticent à l’idée de porter à l’ONU les problèmes posés sur son territoire et dans les pays voisins par les islamistes de Boko Haram.