Curieuse coïncidence que la mort par assassinat d’un diplomate Gabonais en poste au Togo et du décès « accidentel » du diplomate togolais en poste au Gabon.
La découverte macabre il y a une semaine du corps de Essohanam ADEWUI rappelle ce scandale diplomatique qui a marqué les relations entre le Togo d’alors dirigé par Gnassingbé Eyadéma et du Gabon dirigé par Omar Bongo Ondimba.
Le 15 avril 2000, le Chargé d’affaires en pied Gabonais au Togo, le sieur Guillaume Manva Nkélé, en poste depuis trois ans, a été froidement assassiné dans le quartier Casablanca, siège résidence de la représentation gabonaise alors qu’il rentrait son véhicule dans le
garage.
Les braqueurs, après l’avoir abattu ont emporté son véhicule diplomatique qui sera retrouvé à la frontière Togo Ghana quelques jours plus tard.
Une enquête ouverte par les autorités togolaises n’a pu apporter d’après les informations en notre possession la lumière sur le crime.
14 ans après, c’est l’ambassadeur du Togo au Gabon, Essohanam ADEWUI, en poste depuis trois ans, qui a été retrouvé mort dans sa voiture au fond de la mer.
Les premiers résultats d’enquête évoquent la thèse d’accident en attendant les conclusions finales confirmant ou infirmant cette thèse.
D’après les sources diplomatiques recueillies auprès des deux pays par notre rédaction, il s’agirait sans nul doute de coïncidence dans la mort « réciproque » et dans des circonstances dramatiques des deux diplomates gabonais, puis togolais.
Des incidents qui jettent sans doute du froid sur les relations entre le Togo et le Gabon, deux pays qui ont presque des similitudes dans leur histoire politique.
Ali Bongo Ondimba actuel président, successeur d’Omar Bongo Ondimba, qui a régné pendant près de 40 ans à la tête du Gabon, et Faure Gnassingbé, fils du père, Gnassingbé Eyadéma qui après avoir aussi totalisé 38 ans à la tête du Togo, cède le pouvoir à son fils.
Nous continuons de faire foi à la version officielle des autorités togolaise et gabonaise sur la coïncidence dans la mort tragique des deux diplomates et croyons que les enquêtes dans un camp et dans l’autre pourront apporter plus de précision pour lever l’équivoque chez les
familles respectives sur la question.
Pour l’heure entre le Togo et le Gabon, c’est sans doute une diplomatie tachée de sang que les deux pays essaient de régulariser.