La méthode est peu coûteuse et facile à réaliser : remplir d’eau non trouble une bouteille plastique propre, bien la fermer et l’exposer au soleil horizontalement du matin au soir, la désinfection est réussie et cette eau est prête à être consommée. A profusion selon la disponibilité du matériel et à volonté partout où l’on se trouve !
La méthode est élaborée par Solar Water Disinfection (SODIS). Les zones rurales sont les plus concernées par celle-ci et une ONG est à la pointe de la promotion de cette méthode afin de doter les communautés rurales des possibilités et des opportunités pour disposer de l’eau potable dans les ménages et dans les coins les plus reculés du territoire. Il s’agit de l’ONG «Amitié et Action pour le Développement » (2AD).
Des promoteurs de la santé ont été formés à l’occasion le 10 mai dernier à Lomé. La session de formation a regroupé une vingtaine de participants issus des villages des préfectures de Doufelgou, de la Binah et du Haho. L’objectif, c’est de former ces derniers sur comment traiter à domicile de l’eau avec les rayons ultra-violets du soleil.
A priori ce sont des animateurs communautaires de la méthode auprès des ménages qui bénéficient de ces sessions de formation afin de permettre à terme d’améliorer l’assainissement et l’hygiène des communautés rurales. La formation a consisté à leur donner des notions préliminaires sur les maladies liées à l’eau et les problèmes d’assainissement et d’hygiène dans leurs localités. Plusieurs villages auparavant sont en phase d’adopter la méthode car disposant des promoteurs de santé formés à la méthode et qui l’exercent déjà.
Certes plusieurs autres méthodes de désinfection d’eau existent dont l’ébullition, la chloration mais la méthode SODIS a cette particularité qu’on peut la réaliser à très moindre frais. Pour la session de cette année la méthode a été associée au comprimé de chlore à dissoudre dans un bidon ou un récipient de 20l après 30mn au soleil. Seulement il se fait que le chlore est une denrée rare dans le pays.
Les initiateurs et les communautés saluent le partenariat avec l’organisme suisse, Helvetas qui assure l’accompagnement technique.