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La BAD en prosélyte de l’afro-optimisme
Publié le lundi 19 mai 2014  |  Republicoftogo


© Autre presse
Donald Kaberuka
President de la BAD


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Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) s’ouvrent lundi à Kigali (Rwanda). Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor, est arrivé samedi soir sur place.


Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, participera mercredi prochain à la session spéciale ‘Votre point de vue compte : dialogue des dirigeants’ organisée par la Banque et en présence des leaders du Rwanda, du Kenya, du Mali, du Gabon, du Premier ministre éthiopien et d’hommes d’affaires.

La BAD, qui fête cette année ses 50 ans, est issue de l’Afrique tumultueuse des années 1960.


Raison pour laquelle, l’institution a connu des débuts modestes avec un capital de 250 millions de dollars et 10 collaborateurs.

Un demi-siècle plus tard, elle est devenue le leader incontesté des institutions de financement du développement en Afrique, s’assurant le respect d’organisations paires bien plus anciennes, telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

L’actionnariat de la BAD, qui initialement comportait 33 pays, a été porté à 79 pays, dont 53 sont africains, et 26 non africains. Son capital se monte aujourd’hui à 103,53 milliards de dollars et le nombre de ses effectifs s’élevait à 2065 collaborateurs à la fin de 2013.

Dans le domaine des opérations, les chiffres sont tout aussi éloquents. Entre 1967 et 2013, la Banque a engagé un total de 4003 prêts et subventions pour un montant de 104 milliards de dollars au profit des pays membres régionaux (PMR).

Le Groupe de la BAD finance aujourd’hui des projets et des programmes ainsi que la production et la diffusion de connaissances sur des questions de développement dans tous les PMR, y compris dans des Etats fragiles et des pays connaissant des troubles civils tels que la Somalie et le Soudan du Sud.

Orientée stratégiquement, sa couverture sectorielle s’étend des infrastructures, qui reçoivent plus de la moitié de ses financements totaux, aux domaines social, financier et environnemental, en passant par des multi secteurs, l’agriculture et le développement rural.


Les ressources allouées par la Banque sont constamment alignées sur ses stratégies et celles des pays bénéficiaires. Par exemple, la stratégie décennale (2013-2023) se concentre sur deux piliers : la croissance inclusive et la transition vers la croissance verte. Ses priorités opérationnelles portent sur les infrastructures, les compétences et les technologies, l'intégration régionale, le secteur privé, la gouvernance et la responsabilisation. La Banque accorde une attention particulière à la dimension du genre, aux Etats fragiles, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire.

Aux yeux d’observateurs proches de la BAD, ses interventions intelligentes lors de la crise financière de 2008, qui ont sauvé de nombreuses économies africaines se trouvant au bord de la ruine, ont représenté une étape décisive de son histoire.

La Banque a su convertir de nombreux « afro pessimistes », grâce à la mise en œuvre réussie d’innombrables initiatives, politiques et programmes répondant aux besoins essentiels de développement de l’Afrique.

Les experts du développement sont d’accord pour considérer que l’Afrique est en train de progresser et qu’elle possède le potentiel de devenir le prochain pôle de développement, animé par des investissements en ressources naturelles, la croissance démographique, une urbanisation rapide, une classe moyenne en expansion et une demande de consommation croissante.

Ils font valoir qu’à l’exception de la République centrafricaine et du Soudan du Sud, l’Afrique connaît aujourd’hui moins de guerres qu’autrefois, et que d’anciens pays à conflit comme l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, le Mozambique et l’Angola rejoignent les rangs de pays performants comme le Botswana, Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert, devenus des mini-pôles de la croissance économique du continent. De plus, le continent, fort de ses richesses naturelles considérables, compte maintenant parmi les régions les plus riches de la planète.

D’après les projections actuelles, l’économie de l’Afrique devrait progresser de 4,8 % en 2013 et de 5,3 % en 2014. Bien que ces chiffres soient très en deçà des taux de croissance moyens requis pour dépasser les taux de croissance démographique et améliorer les niveaux de vie, ils montrent que l’Afrique est sur une voie ascendante et qu’elle pourra réaliser encore plus si les conditions appropriées sont réunies.

Parmi ces conditions figure le développement d’infrastructures, car celles-ci conditionnent l’intégration économique, l’expansion des marchés et la réalisation des économies d’échelle nécessaires pour développer la demande et créer de la richesse.

Parallèlement, le besoin impérieux se présente de résoudre les enjeux pressants que sont une urbanisation rapide et les pressions démographiques d’une population jeune, le chômage, la dégradation environnementale et une insécurité croissante.


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