Le Ministère de l’Economie et des Finances et le Fonds Monétaire International (FMI) en collaboration avec la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG-UL) ont organisé une conférence-débat à l’auditorium de l’Université de Lomé sur le thème « les perspectives économiques en Afrique subsaharienne pour une croissance durable et plus solidaire ».
Il s’est agi pour le Représentant Résident du FMI au TOGO, M. Keller CH. WERNER, le mardi 13 mai, d’éclairer les enseignants-chercheurs surtout ceux intervenant en économie et gestion et les étudiants sur le dernier rapport du FMI établi sur l’évolution de la croissance économique au niveau mondial, au niveau africain et au niveau du Togo. Ce rapport est intitulé «préserver la croissance mondiale pour une croissance durable et partagée, perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne ».
Quelle est la place de l’Afrique dans cette croissance mondiale ? Quelle est la place du TOGO ? Quels sont les piliers de cette croissance au niveau mondial et au niveau régional ? Quels sont les facteurs implicites de cette croissance et comment entretenir cette croissance ? Voilà les quelques questions sur lesquelles le Représentant Résident a entretenu l’assistance venue découvrir l'évolution de la situation économique mondiale.
« La croissance économique mondiale a connu une hausse substantielle en 2013 et devrait s’accélérer jusqu’en 2015 (avec un taux de croissance de 5,5% en Afrique subsaharienne), grâce à une demande intérieure dynamique soutenue par l’investissement, la consommation des nouvelles "classes moyennes" et la hausse de la croissance mondiale tirée par les pays avancés », c’est ce qui ressort du rapport FMI d’avril 2014 d’après M. Keller CH. WERNER.
Cependant, le rapport révèle par ailleurs que cette croissance sera confrontée à court terme à certains facteurs défavorables tels que «l'accentuation des déséquilibres budgétaires et l'augmentation de la dette publique, le ralentissement plus marqué que prévu de l'activité dans les pays émergents et un retour à la normalisation rapide des conditions financières mondiales ».
C'est pourquoi, « à moyen terme, les pays de la zone d'Afrique subsaharienne devront relever les défis d'une croissance mieux partagée ("inclusive") en augmentant la productivité agricole et des services (formels et informels), et en améliorant l’accès de la population aux services financiers », précise le document.
En outre, ce rapport révèle également que pour "préserver la stabilité macroéconomique" des Etats, ces derniers devront s’atteler à « réduire les facteurs de risque qui sont à la portée des politiques économiques et financières, reconstituer les marges budgétaires en profitant de la bonne conjoncture persistante, accroître la mobilisation des recettes intérieures avec un meilleur usage des ressources disponibles, contrôler la dynamique de l’encadrement en essayant d’obtenir des conditions appropriées au niveau de développement du pays, puis suivre les développements dans le secteur financier national ».
Au TOGO, selon M. Keller CH. WERNER, « la croissance économique est accélérée avec un taux de 4,1% en 2010, de 5,9% en 2012 et de 5,1% en 2013 mais reste toutefois fragile ».
Cette fragilité soutient-il, « provient des risques et incertitudes qui pèsent sur l’environnement régional et international. La réduction de ces risques et les actions de politiques économiques et sociales passent donc obligatoirement par les réglages budgétaires ».
Notons qu’à la fin de la conférence, le Représentant Résident du FMI au TOGO, M. Keller CH. WERNER, a procédé à l’inauguration du rayon FMI à la bibliothèque de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) au Campus Nord.