En vue d’implorer la grâce de Dieu sur les lycéennes enlevées par la Secte islamique Boko Haram au Nigeria, une messe a été dite hier samedi 17 mai en l’Eglise des Saints Martyrs de l’Ouganda à Lomé, à la demande de la Convention des Femmes pour UNIR (CFU). Par ce geste, la CFU entend s’associer au mouvement de mobilisation mondiale en faveur de ces filles, mouvement dénommé « Bring back our girls ».
La messe dite par le révérend père Kpomada, a connu la présence d’un nombre important de femmes.
Dans son homélie tiré de Jean 14 verset 7 à 14, l’officiant a dénoncé le fanatisme religieux. Il a mis l’accent sur les valeurs de l’éducation de l’amour, fondement de toute relation humaine. « Que notre prière de ce matin touche le cœur des geôliers pour que les enfants retrouvent une vie normale », a plaidé l’homme de Dieu.
A l’issue du culte, la présidente de la CFU Mme Lawson-de Souza Raymonde, a précisé que la messe à l’endroit des filles détenues et leurs familles, a pour but de leur mettre du baume au cœur et leur signifier que le Seigneur est à leurs côtés.
« Avec nos supplications nous espérons que nous pouvons toucher le Seigneur en premier et ensuite le cœur des ravisseurs », a déclaré la présidente. « Notre messe a pris une allure internationale car plusieurs communautés entre autres la communauté nigériane au Togo et d’autres se sont joints à nous pour une prière unanime pour que le Seigneur puisse écouter notre cause », a-t-elle ajouté.
Mme Lawson de Souza a annoncé dans la foulée une marche qui va réunir toutes les femmes du Togo qui pourront porter haut et fort leurs voix parce que « c’est la vie de la femme qui est en danger . Ces petites filles, c’est l’avenir de demain. Si nous laissons faire alors nous avons manqué à notre devoir. C’est arrivé au Nigéria ça peut arriver au Togo, en Côte d’Ivoire n’importe où dans le monde entier. Il est donc temps de dire non à la violence et au terrorisme », a -t-elle précisé.
Pour la présidente de la CFU,"l’islam est une religion de paix. Je veux inviter la population à ne pas faire l’amalgame. C’est important de le dire à la population", a-t-elle noté.