Des affrontements mi-mai entre habitants d’Essowazina (préfecture de Tchaoudjo) à propos d’un litige foncier ont provoqué la mort de 3 personnes.
Le ministre de la Sécurité a condamné lundi dans un communiqué ‘cet acte incivique qui n’honore pas nos communautés et au-delà, notre pays’. Il invite toutes les parties à régler les différends par les voies légales en évitant la vengeance privée.
Communiqué du ministre de la Sécurité et de la Protection civile
Dans la nuit du 12 au 13 mai 2014, des affrontements consécutifs à un litige foncier ont opposé les populations de la collectivité Nayo et celle de la Collectivité Môla dans une localité communément appelée « Essowazina » dans la préfecture de Tchaoudjo.
En effet, ces deux communautés se disputent depuis longtemps propriété des terres favorables aux activités agricoles de Tawourada. L’affaire est pendante devant la justice qui a ordonné la suspension de tous les travaux de construction. L’incident est survenu lorsque les sieurs Moumouni Akoho et Kouroukpara Moutarou de la collectivité Nayo ont entrepris la reconstruction d’un bâtiment servant de boutique qui, entre temps, était endommagé par la pluie qui s’est abattue sur le village.
Cette situation a suscité le mécontentement de l’autre partie qui a choisi de démolir le dit-bâtiment dans la nuit provoquant des affrontements violents entre les deux communautés. Cet incident a malheureusement occasionné trois (3) morts, plusieurs blessés graves et de dégâts matériels importants.
L’intervention conjuguée des forces de sécurité et des autorités locales a permis de ramener le calme dans la localité et d’opérer certaines interpellations. Des investigations sont en cours en vue de faire la lumière sur ces incidents, situer les responsabilités et traduire les présumés auteurs devant les autorités judiciaires compétentes.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile condamne cet acte incivique qui n’honore pas nos communautés et au-delà, notre pays. Il appelle toutes les parties au calme et à la retenue en leur recommandant d’éviter toute forme de vengeance privée. Il les invite enfin à faire confiance aux institutions de la République pour règlement de leur différend par des voies légales.