Togo - Les enseignants obligés de faire avec le dilatoire du gouvernement
46309 candidats inscrits au baccalauréat première partie (BAC1), examens communément appelé probatoire, ont donné le coup d’envoi ce matin au Togo des examens de fin d’année scolaire. Malgré le bras tendu qui existe entre le gouvernement et les syndicats des enseignants du Togo, les élèves ont pris les chemins pourvue qu’un arrêt spontané et imprévisible ne subvienne. Une année jonchée de difficultés autour des conditions de vie et de travail des enseignants face au dilatoire et à langue de bois du gouvernement qui une fois encore est en train de réussir sa mission, celle qui consiste à contourner les problèmes même si ils refont surface plus tard.
Les syndicats ont élevé leur voix quelques jours avant le démarrage de ces examens pour manifester leur mécontentement par rapport au dernier développement sur le sujet. Difficile de s’accorder autour des nouvelles impositions du gouvernement qui remet en cause les acquis des premières heures. Une situation qui a sorti les syndicats et les a mis une fois encore ensemble y compris ceux qui étaient taxés d’être inféodé au pouvoir. Des plannings sont en train d’être conçus en attendant l’issue des négociations en cours avec le gouvernement.
Mais en toute sincérité, il revient aux observateurs de se poser de nouveau beaucoup de question sur la sincérité du gouvernement togolais à résoudre réellement les problèmes qui minent la cité.
Ça grogne dans pratiquement tous les secteurs. Raison qui explique même la naissance de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) qui a pris de la hauteur à travers sa force de mobilisation de tous les employés de l’administration publique.
Des pas de géants avaient été faits et des acquis obtenu au bout des sangs innocents impunément versés: l’assassinat de Douti Sinanlengue et Anselme Sinandare. Aujourd’hui, non seulement la mort de ces gamins ne connaît de lumière convaincante mais aussi, elle fait objet de moquerie de la part du gouvernement qui vient, selon les explications des syndicats, de remettre en cause le combat pour lequel ils ont laissé leur vie en refusant non seulement de mettre en application les acquis mais en les rejetant tout simplement, renvoyant les acteurs à la case de départ. Une cruauté monstre qui interpelle quant à l’avenir d’un pays dans lequel les dirigeants respect leur principe de mauvaise fois et de mauvaise volonté.
Aujourd’hui, avec le démarrage des examens dans un tel contexte, l’interrogation autour de son bon aboutissement s’impose mais connaissant bien la fébrilité des acteurs syndicaux et l’engagement déterminant du gouvernement Togolais à passé de force malgré l’aboiement du chien, les différents candidats sont obligés d’aller adviennent que pourra. Ce qui fait mal, c’est le niveau réel de ces élèves qui étudient plus la division que l’union prônée par les ancêtres qui ont combattu pour libérer le Togo du joug colonial. Ils sont plus à l’école de la mauvaise fois que de l’essentiel qui devait renforcer leur culture générale. D’où la question, quelle avenir réserve-t-on au Togo avec des élèves qui étudient dans des conditions d’extrême gravité ?