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TOGO: Faure Gnassingbé reconduit Ahoumey-Zunu par défaut
Publié le samedi 7 septembre 2013  |  togosite.com


© Autre presse par DR
Le Premier ministre Togolais, Arthème Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu


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Le Président de la République, Faure Gnassingbé aura mis du temps pour chercher l’oiseau rare. Mais en vain.

Autour de lui, il y a très peu de gens de poigne et en même temps capables de supporter la médiocrité et l’amateurisme dans le cercle immédiat du pouvoir.

Ceux qui ont de l’envergure n’ont que faire d’un poste de Premier Ministre dans un système aussi alambiqué que celui dans lequel le Chef de l’Etat lui-même est en train de s’engluer.

Finalement, par défaut, il a été obligé vendredi de prendre le décret pour reconduire l’homme de Kpélé Tchavié à qui il va confier la mission de "coordonner" l’action gouvernementale dont les membres sont d’office désignés par le palais de la Marina.

Il est aussi évident que de par sa nature, le fils d’Eyadema n’aime pas des "bousculeurs", des gens éclairés qui peuvent lui résister sur certaines choses. Il préfère des collaborateurs dociles qu’il fabrique de sa propre main et qui sont prêts à lui vouer toute la dévotion dûe à son rang.

Gilbert Séléagodji Kessi Arthème Ahoumey-Zunu répond bien à ce profil peu glorieux, lui que Faure Gnassingbé est en train de construire de toutes pièces.

Certes, dans le premier épisode, la collaboration entre les deux hommes n’était pas des plus salutaires.

Il a fallu une docilité aigue et une humilité de fer au fils de Tchavié pour supporter certaines humiliations et caprices venant directement du palais, autrement il aurait jeté l’éponge en plein exercice, lui qui par moment, s’est vu écarter de certains conseils des ministres.

Mais tout compte fait, cette docilité a été bénéfique pour lui. En le reconduisant comme tel, Faure Gnassingbé offre la gracieuse occasion au fils politique d’Edem Kodjo d’organiser la prochaine élection présidentielle qui aura lieu dès le premier trimestre de 2015.

Mais avant, il devra conduire les réformes institutionnelles et constitutionnelles tant réclamées par l’ensemble de la classe politique togolaise tout comme les partenaires du Togo.

Deux points essentiels seront âprement disputés, le mode de scrutin à deux tours et la limitation de mandat présidentiel avec effet immédiat.

De ces deux points, Faure Gnassingbé devra immanquablement concéder un.

Pendant ce temps, Ahoumey-Zunu aura l’occasion de terminer ses chantiers à Tchavié et à Lomé avant de rendre son tablier après la présidentielle de 2015....

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