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Pourparlers intertogolais: dialogue de sourds à l’horizon
Publié le mercredi 21 mai 2014  |  L'Observateur Paalga


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio fondateur de l’UFC (opposition)


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Le début de cette semaine reste marqué au Togo par la reprise du dialogue entre la majorité et l’opposition autour des réformes politiques à mettre en œuvre avant la prochaine élection présidentielle de 2015. De prime abord, ce retour à la table des négociations est un pas en avant vers le consensus susceptible de faire baisser le mercure social.

C’est un truisme que d’affirmer que depuis Gnassingbé-père, l’opposition, emmenée à l’époque par Gilchrist Olympio, et le pouvoir ont entretenu des relations franchement à la limite de l’animosité. A l’image de la sainte horreur que les deux hommes politiques nourrissaient réciproquement l’un à l’égard de l’autre. Avec l’arrivée aux affaires de Gnassingbé-fils, on s’attendait à une décrispation de la situation socio-politique. Certes, Faure Gnassingbé a rebaptisé le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti au pouvoir, en Union pour la République (UNIR) pour tourner la page peu glorieuse écrite dans le sang par son géniteur. Mais par la suite, l’héritier montrera qu’il est allé à bonne école. Et ce n’est pas la nouvelle opposition, incarnée par Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), qui n’a cessé de descendre dans la rue pour dénoncer les fraudes électorales et exiger des réformes politiques, qui dira le contraire.

En mars 2014, le président togolais, Faure Gnassingbé, a fini par recevoir, à sa demande, le chef de file de l’opposition, Fabre, pour échanger sur la vie de la nation. Est-ce cet entretien qui a accouché, quelque deux mois plus tard, du présent dialogue intertogolais ? Toujours est-il que les partis parlementaires sont en pourparlers avec le gouvernement autour de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour. Si certaines questions, comme l’amélioration du cadre électoral, notamment la réorganisation de la Commission électorale nationale indépendante et de ses démembrements, peuvent faire l’objet d’un accord, d’autres par contre risquent de plomber les débats.

En effet, l’opposition entend obtenir lors de ce dialogue la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux avec effet immédiat et un scrutin présidentiel à deux tours. Or ce sont ces dispositions de la Loi fondamentale, précieux héritage politique, qui constituent le pilier du pouvoir. Le président défunt avait pris le soin de faire sauter le verrou constitutionnel, ce que recevra en legs son fils Faure.

Remettre donc en cause cet avantageux aménagement constitutionnel reviendrait à scier la branche de l’arbre sur laquelle on est assis. Sans jouer aux oiseaux de mauvais augure, à y voir de près, disons que les discussions sont vouées à l’échec.

Même si le régime togolais faisait des concessions sur la limitation du mandat, la question de la retroactivité de la loi, comme on l’a connue au Burkina en 2005, va alimenter les débats. Fabre et ses camarades de l’opposition ont donc encore du pain sur la planche, car on va droit vers un dialogue de sourds.

Adama Ouédraogo Damiss

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