Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition) était très remonté mercredi matin, contre les récentes déclarations de M. Fulbert Attisso, journaliste-écrivain et initiateur de +l’Appel des patriotes+, au sujet du dialogue en cours entre l’opposition et le pouvoir en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
"Pour moi, le dialogue est un non événement. Le vrai problème, c’est l’organisation endogène de l’opposition", avait déclaré lundi dernier M.Attisso sur Radio Victoire Fm.
"Face à la machine du pouvoir, les dialogues sont des marchés de dupe", avait-il affirmé.
Très remonté, le président du NET, n’a pas fait de cadeau à M.Attisso : "Honnêtement, ce Monsieur nous gonfle. Je le dis et je l’assume", a tapé très fort Gerry Taama sur la même radio.
"Ce qui est pénible avec M.Attisso c’est qu’il se prend toujours pour la personne qui doit donner des leçons. S’il a envie de faire la politique, qu’il la fasse. Qu’il crée son parti politique et qu’il va vers les togolais pour leur dire : je suis le plus futé, je suis le plus intelligent, je suis le plus beau… et que les togolais votent pour lui", a-t-il souligné, avant de s’interroger : "+L’appel des patriotes+ a donné quoi dans ce pays ?".
"C’est la même personne qui nous dit : venez à l’+appel des patriotes+. Aujourd’hui, il y a d’autres initiatives qui sont prises. Au lieu de nous encourager et de nous dire : c’est bien, allez-y…. On en a marre des gens qui viennent tous les jours, nous donner des leçons. Il faut arrêter", a martelé M.Taama.
"Quand je vois l’esprit dans lequel se déroulent les discussions, c’est une très bonne chose. C’est la première fois, qu’après le premier dialogue raté de Togo Télécom, on retrouve une meilleure ambiance", a souligné le président du NET, membre de la Coalition +Arc-en-ciel+ (regroupement de sept partis politiques de l’opposition).
Précisons que +L’Appel des patriotes+ est un concept lancé en septembre dernier - par M.Attisso et certains de ses amis - visant à rassembler toutes les forces de l’opposition au sein d’un même creuset, avec un seul programme et un seul candidat pour la présidentielle de 2015.
Démarré lundi, le dialogue doit se poursuivre ce mercredi. Les discussions ont buté mardi sur le choix d’un "médiateur", exigé par l’opposition.
Rappelons que cinq partis politiques et groupement de partis politiques (pouvoir et opposition) siégeant au Parlement, sont représentés à ce dialogue.