Les discussions entre responsables des partis politiques siégeant à l’Assemblée nationale (pouvoir et opposition), en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles, ont été très houleuses ce mercredi au troisième jour du dialogue, la question du choix de "médiateur" toujours sur le tapis, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Démarrées lundi, les discussions trébuchent depuis mardi sur le choix d’un "médiateur", exigé par l’opposition.
Le Collectif "Sauvons le Togo" (CST, le plus grand regroupement de l’opposition) a proposé deux noms : Mgr Nicodème Barrigah (ancien président de la Commission vérité, Justice et Réconciliation/. CVJR) et le Révérend Charles Klagbah-Kuadjovi (président de l’Eglise méthodiste du Togo).
Le bureau provisoire du dialogue a mis en place un ordre du jour, relatif aux modalités d’application et de mise en œuvre des conclusions des discussions.
"Nous avons pris le temps de classer l’ordre dans lequel, nous allons mener ces discussions. Et nous sommes parvenus à vider tous ces points. Il nous reste actuellement deux points à résoudre : la mission confiée au bureau provisoire et la question de la modération ou du médiateur", a déclaré à la presse Patrick Lawson, premier vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition).
"Demain matin, nous allons reprendre les discussions à partir de ces deux questions : la mission du bureau provisoire et de la modération. Une fois que nous les aurions résolus, nous allons commencer les discussions de fond point par point", a-t-il souligné.
Dans le souci de vider tous les points, les +protagonistes+ ont décidé à l’unanimité d’élargir le temps de travail. Désormais, ils plancheront pendant 8 heures (de 9H à 17H) au lieu 6 heures (de 9H à 15H).
"De la même façon, nous travaillerons désormais, les samedis. Nous prendrons congé le jeudi de l’ascension", a précisé Patrick Lawson.
Rappelons qu’au total 12 points sont inscrits au menu de ces discussions dont le régime politique, la durée et la limitation du mandat présidentiel, les conditions d’éligibilité du président de la république, la réforme de la cour constitutionnelle et le mode de scrutin pour toutes les élections. Les discussions doivent s’achever fin mai.