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Afrique : La croissance accélère grâce au pétrole
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  Le Figaro


© Autre presse par DR
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Le PIB du continent va augmenter de 4,8 % en 2014. La croissance reste très dépendante des matières premières.


Le décollage de l'Afrique est bel et bien une réalité. La croissance du continent devrait accélérer cette année à 4,8 %, contre 3,9 % en 2013 et 5,7 % l'an prochain, selon les nouvelles projections économiques conjointes de l'OCDE et de la Banque africaine de développement (BAD). Le rythme est encore plus rapide si l'on exclut l'Afrique du Nord, pénalisée par la guerre en Libye, et le ralentissement de l'Afrique du Sud, économie la plus développée du continent mais confrontée comme les autres émergents à des problèmes d'infrastructures et des conflits sociaux.

La dynamique africaine repose toujours sur les sous-sols gorgés de matières premières - pétrole, gaz, minerais et ressources agricoles. «Un pour-cent de hausse de PIB en Chine induit 0,4 % de croissance en plus pour les pays les moins avancés», précise Henri-Bernard Solignac-Lecomte, expert Afrique de l'OCDE.


Les producteurs d'or noir enregistrent de meilleures performances avec une croissance moyenne prévue en 2015 à 6,5 %, contre 4,8 % pour les autres pays. La croissance va nettement accélérer au Nigeria, en Angola et au Mozambique, nouvel eldorado des entreprises étrangères qui lorgnent son potentiel gazier et pétrolier. Les investissements directs étrangers redeviennent la première source de financement extérieur, devant les transferts de migrants et l'aide extérieure.

La croissance ne sourit pas qu'aux États riches en matières premières. D'autres pays comme l'Éthiopie ou le Rwanda tirent leur épingle du jeu grâce à une politique volontariste du secteur public. «Ils visent à accélérer la transformation du pays via par des réformes structurelles ambitieuses», souligne l'expert de l'OCDE. La croissance plus solide s'appuie sur une amélioration des politiques macroéconomiques. «Les États ont une meilleure gestion budgétaire et une politique macroéconomique», ajoute-t-il.

Manque d'infrastructures

L'autre grande force et en même temps immense défi du continent vient de sa croissance démographique, plus d'un milliard d'habitants - dont 40 % de jeunes - appelé à doubler d'ici à 2035. Autant de gens qu'il faut nourrir, vêtir, loger, transporter et surtout à qui il faut trouver un emploi.

L'émergence de classes moyennes - plus de 300 millions d'habitants - offre de nombreuses opportunités au secteur privé. Mais un taux de croissance de 5 % n'est pas suffisant pour absorber cette poussée démographique.

Pour répondre à ces enjeux, souligne le rapport, les pays africains auraient tout intérêt à exploiter davantage les marchés mondiaux, à mieux s'intégrer dans la chaîne de production internationale de biens et de services. C'est le défi de demain, que l'Afrique n'exporte pas seulement des matières premières mais des produits transformés.

«Il manque d'infrastructures - les réseaux ne sont pas fiables, le transport coûte trop cher - de savoir-faire et de financement», illustre Henri-Bernard Solignac-Lecomte.


Et de citer un exemple d'intégration en Éthiopie dans le secteur textile. Des investisseurs turcs ont investi dans le nord du pays pour produire des vêtements pour la marque H & M. Cela a permis la création de 60.000 emplois.

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