Les autorités togolaises ont reconnu l'apparition de la peste porcine africaine dans le Sud-est du pays, précisément dans le canton de Agomé-Glosou, dans la préfecture du Bas-Mono, où a été notée une recrudescence de la mortalité des porcs.
Des analyses effectuées par le Laboratoire central vétérinaire de Lomé ont confirmé la présence de la maladie qui cause des ravages dans les élevages, mais n'a aucun effet sur la santé humaine.
Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, qui gère le dossier, a déjà pris les mesures nécessaires, comme le recensement de foyers touchés par la peste porcine, l’abattage des animaux contaminés et la désinfection des milieux contaminés, pour circonscrire la maladie.
Outre ces mesures, le ministère a appelé à la vigilance et aux respects des règles sanitaires et interdit la divagation et la circulation des porcs.
Pour l’heure, aucun chiffre sur le nombre de foyers et le nombre d’animaux contaminés n’a été publié.
Si elle n'a aucun effet sur l'homme, la peste porcine a des conséquences économiques graves pour les éleveurs de porcs, souvent sans grands moyens financiers.
La peste porcine africaine, qui a fait son apparition au Togo en 1997, dans la préfecture des Lacs, dans le Sud-est du pays, réputé pour l’élevage et la consommation du porc, a connu une accalmie de 10 ans avant de réapparaître en janvier 2009, rappelle-t-on.
En janvier 2009, selon des statistiques, 313 porcs dans la préfecture de Danyi, à 160 km au nord-ouest de Lomé, avaient été touchés par la maladie.
En juillet 2009, le Nord du pays a été à son tour attaqué par la peste porcine africaine.
En septembre de la même année, la peste porcine africaine avait été signalée à Atikponou, dans la préfecture de Vo, (sud-est), sans que le nombre d’animaux contaminés ne soit révélé.
D’après les archives officielles épluchées par la PANA, la peste porcine africaine a fait perdre plus de 100.000 porcs aux éleveurs togolais entre 1997 et 2009.
Pour faire face à la pandémie, un atelier de réflexion sur les stratégies de contrôle durable de la peste porcine africaine avait été organisé par le gouvernement togolais avec l’appui de l’Union européenne et la FAO en novembre 2009.
Lors de cet atelier, les spécialistes du réseau de surveillance des maladies animales avaient échangé et noté l'insuffisance des moyens de lutte, identifié la riposte à la maladie et procédé à l’amendement du Plan national afin de parfaire le Plan d’éradication de la pandémie.
Mais, cinq ans après, la maladie fait sa ré-apparition.
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