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Les choix sectaires de Monsieur Fabre
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
Jean Pierre FABRE, leader de l’opposition Togolaise


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Ces dernières semaines, le Togo vécu plusieurs évènements en tant que nation. Il s’agit essentiellement de la célébration du 54è anniversaire de l’accession à l’indépendance commémorée le 27 avril ; et de l’hommage national rendu au premier archevêque émérite du pays, Mgr Casimir Dosseh-Anyron les 7, 8,9 mai suite à son décès intervenu le mois précédent. A tous ces évènements, on a noté la curieuse mais pas moins inquiétante absence du leader de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) Jean-Pierre FABRE.


En effet, l’ancien lieutenant de Gilchrist Olympio, comme à l’accoutumée, a préféré avec ses cadres et militants, boycotté le programme officiel élaboré à l’occasion de la fête de l’indépendance, ignorant surtout le défilé civil et militaire auquel a participé tout ce que le Togo compte d’officiels, de responsables d’institutions nationales ou internationales et de diplomates. Pour se retrouver « entre soi », dans une espèce de « célébration partisane et privée » d’une date qui par essence et par excellence, est celle autour de laquelle devraient se réunir l’ensemble des fils et filles du pays , au-delà de leurs divergences ou différences ethniques, sociales, religieuses ou politiques.


S’il ne devrait y avoir qu’un seul, le 27 avril doit être le jour où les clivages quelles qu’elles soient, tombent et disparaissent au profit d’une communion nationale avec le rappel de l’attachement de tout un chacun aux valeurs d’unité.

En faisant cavalier seul et en s’auto-excluant de la célébration officielle, monsieur Fabre adopte un comportement stigmatisant et de division. C’est un manquement grave à la nécessaire promotion de la cohésion nationale que sa rencontre avec le Président de la République Faure GNASSINGBE, a pourtant laissé entrevoir et espérer. Il est vrai que depuis l’époque où lui et ses amis actuels militaient à l’UFC (Union des Forces de Changement), il fut déjà coutumier du fait. Avoir adopté de mauvais choix et commis des erreurs par le passé justifie-t-il qu’on continuât à s’y complaire ?

D’autant plus qu’aujourd’hui, le président de l’ANC a le statut officiel et institutionnel de chef de file de l’opposition qu’il décline à son avantage le cas échéant, et dont il ne peut s’exonérer des obligations qu’il impose. Ce que nous convoquons ici, sont les incontournables valeurs d’unité et de cohésions nationales sans lesquelles, point de nation ni d’Etat ; et donc point de possibilité pour monsieur Fabre de prétendre diriger un jour le Togo. D’ailleurs, en campant cette posture d’opposition systématique à tout ce qui est officiel pour plaire à son aile la plus réactionnaire et radicale, ne crée-t-il pas les conditions que demain, s’il parvenait au pouvoir, ses adversaires politiques lui rendent la monnaie de sa pièce ?

Son absence aux trois jours d’hommage national rendu à l’ancien archevêque de Lomé participe également de ce sectarisme dangereux. Certes, la constitution togolaise énonce que le Togo est un état laïc. Mais dans son préambule, elle n’a pas manqué de préciser que le peuple togolais se plaçait sous la protection divine.

C’est dire donc la question religieuse n’est pas tout à fait exclue de l’espace public. Au demeurant, le débat ne se pose même pas en ces termes puisqu’en occurrence, il s’agissait simplement de célébrer la mémoire d’une figure éminente de notre pays, que l’on fût catholique ou sévère sur le bilan de Mgr Dosseh-Anyron à la tête de l’évêché.

Quels que soient leurs bords politiques ou croyance, plusieurs leaders y compris religieux ont honoré la mémoire de cet illustre disparu. La place d’un chef de file de l’opposition, d’un prétendant à la magistrature suprême était parmi eux. Pour donner le gage d’un Togo un et soudé. Dans la vie d’une nation, on ne peut faire l’impasse sur de telles occasions. Question de crédibilité et de stature d’homme d’Etat.

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