Les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) ont confirmé jeudi à Lomé au cours d’une conférence de presse leur invitation par un médecin psychiatre pour examen relatif à l’instruction de l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Selon eux, c’est encore une intimidation du pouvoir en place au moment où commencent les discussions relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles.
« Personnellement, cela ne me fait ni chaud, ni froid puisque nous savons que nous n’avons rien à nous reprocher. Faire resurgir cette affaire au moment où le dialogue politique a débuté, c’est très déplacé, je ne vois pas où le pouvoir veut en venir. A notre initiative, nous avons eu des discussions avec le chef de l’Etat qui a mis deux mois pour répondre, les discussions s’enclenchent et voilà que tombe cette affaire. Le font-ils pour nous intimider ? Je crois qu’ils doivent se détromper parce que nous ne cédons pas à ce genre d’intimidation », a déclaré Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Pour le coordonnateur du CST, Me Zeus Ajavon, le pouvoir se prépare à envoyer les responsables du collectif aux assises « précédemment prévues pour le 19 juin mais qui, par des gymnastiques, ont été ramenées sur le 2 juin prochain ».
Pour Me Ajavon qui souhaite vivement que la justice ait le dernier mot, il faut une contre-expertise pour situer la population togolaise dans cette affaire « montée de toutes pièces ».
« L’expertise que demande le médecin psychiatre est la dernière étape de l’instruction avant que cette affaire ne passe devant les juges. Nous ne pouvons pas être à la dernière étape alors que les personnalités civiles et militaires que nous avons déjà nommément citées dans notre rapport d’enquête circulent. Tant qu’il n’y aura pas une contre-expertise, cette affaire ne se terminera pas comme ça », a-t-il ajouté.
Après avoir apprécié le fait que les partis parlementaires se soient entendus sur la conduite des discussions du dialogue par un facilitateur, le CST a réitéré son exigence selon laquelle ce dialogue « doit être le dernier ».
A travers ce dialogue, pense-t-on, « on doit trouver les solutions définitives aux problèmes du Togo ».
Pour rappel, Me Zeus Ajavon, Jean-Pierre Fabre, Claude Améganvi et Eric Dupuy sont les responsables du collectif qui ont fait l’objet de cette invitation du médecin pour examen.