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Élection : UNIR, faire mieux que LE RPT.
Publié le mardi 25 juin 2013  |  Focus Info




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Les prochaines élections législatives présentent, comme jamais, plusieurs enjeux. Au-delà du renouvellement du Parlement et de l’émergence éventuelle d’une nouvelle majorité, elles vont assurément remodeler le paysage politique togolais. C’est un saut vers l’inconnu pour la plupart des formations politiques parce que depuis les dernières consultations de 2007, le contexte a beaucoup évolué. Parmi ces formations, UNIR qui aura pour principale ambition de faire mieux que l’ex RPT (Rassemblement du Peuple Togolais.)

Alors que beaucoup d’observateurs donnaient pour irréalisable la disparition du parti fondé par feu Gnassingbé Eyadéma, Faure Gnassingbé a réussi à le dissoudre et à mettre en place une nouvelle formation politique l’année dernière. Non sans opposition même si elle ne s’est pas exprimée de façon frontale, ni grincements de dents. Plusieurs cadres et militants sont allés vers cette solution à reculons, échafaudant des scénarios jusqu’à l’ultime instant pour faire échouer le projet, en mettant à contribution la presse par moments.

Les opposants au projet attendent donc les initiateurs et fondateurs d’UNIR, le nouveau parti politique, au tournant quand ils ne lui prédisent pas tout simplement le destin d’un feu de paille. « Le RPT est plus qu’une formation politique. C’est une institution, une véritable machine qu’on ne peut démonter en un clin d’œil. Ils en verront les conséquences » se plaisent à dire les nostalgiques et autres caciques, dont l’âge n’est pas forcément la principale caractéristique et qui annoncent l’échec du nouveau mouvement.

DES CHOIX MOUVEMENTES, DES BASTIONS EN DANGER ?

Après un accouchement dans la douleur et des ressentiments qu’on ne pouvait plus longtemps cacher, le premier test pour le parti du Chef de l’Etat vient à point nommé : le scrutin du 21 juillet. C’est une échéance qui permettra de jauger le poids électoral d’UNIR et in fine, d’évaluer la pertinence de la démarche de dissolution du RPT qui a officiellement remporté toutes les élections au Togo depuis l’instauration du multipartisme, sauf la parenthèse de 1994, où le désaccord entre l’UTD (Union Togolaise pour la Démocratie) d’Edem KODJO et le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau) de Me Yawovi AGBOYIBO, pourtant majoritaires, ont conduit l’ex-parti unique au pouvoir.

Si monsieur Georges AIDAM, vice-président du parti présidentiel se dit confiant, tout comme Gilbert BAWARA, membre fondateur d’UNIR et ministre de l’Administration territoriale qui confie que le défi multiplie leur détermination, il n’en demeure pas moins que la tâche ne sera pas aisée, dans un contexte pas forcément favorable.

En effet, outre les réminiscences du RPT qui ont fait passer d’anciens cadres au statut d’opposants, même s’ils ne se dévoilent pas, il y a beaucoup de rancœurs dans plusieurs localités, nées dans la constitution des listes. Certains qui pensaient être en pôle position ont été mis à la touche et sur les 50 députés sortants, seuls 11 se présentent de nouveau. Résultats : beaucoup d’exclus promettent des élections difficiles à « leurs amis », pour se venger. On a ainsi assisté à des manifestations de rue, très opportunes et « spontanément organisées » pour reprendre les mots d’un cadre d’UNIR, dans certaines préfectures pour s’opposer aux candidats choisis. Le mariage d’intérêt entre anciens apparatchiks écartés et jeunes loups éconduits peut constituer une vraie menace pour le parti présidentiel, qui pourrait être privé d’une vraie dynamique unitaire ; la majorité au pouvoir étant habituée à aller aux élections en rangs serrés, de façon groupée. « Nous allons leur démontrer qu’ils ne peuvent pas se passer de nous en sabotant leur campagne. Ils vont perdre » confie déterminé un militant du Moyen Mono.

Par ailleurs, une incertitude pèse sur des bastions traditionnels du pouvoir comme Tône et Doufelgou avec les récents évènements : la mort de deux élèves à Dapaong et le soulèvement de Niamtougou. Quel peut être leur impact sur l’électorat avec des conséquences en termes de voix ? Sans oublier l’attitude de Kouméa à Kara avec l’ex-ministre Pasca Bodjona en délicatesse avec la justice. Plus généralement, il y a le conflit social avec les mouvements à répétition des fonctionnaires, surtout le personnel enseignant et celui de la santé, très présents à l’intérieur du pays et souvent les premiers interlocuteurs des habitants dans ces zones rurales ? Autant d’inconnus qui rendent difficiles les pronostics quant aux résultats d’UNIR.

« Faire moins que 50 députés serait un échec pour nous » reconnaît le ministre Gilbert BAWARA qui reste optimiste et confie que son parti, malgré les difficultés aura la majorité et fera mieux que l’ex-RPT. Pour cela, il table sur la capitalisation des « réalisations faites dans beaucoup de zones à l’intérieur du pays et qui ont vu la vie des bénéficiaires améliorée. ». « C’est un scrutin national mais avant tout local. Certains ont l’impression que seul Lomé vote. Nos frères et sœurs à l’intérieur du pays se détermineront par rapport à ce que nous leur avons apporté depuis 8 ans maintenant » assure Foli-Bazi Katari, également membre fondateur d’UNIR.

Ce brin d’optimisme est aussi affiché dans tous les états majors. Bien malin cependant celui qui pourra pronostiquer la configuration de la prochaine assemblée avec des cartes véritablement redistribuées depuis 2010 ; voire 2007.

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