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Festival du Film Documentaire de Blitta/Denis Koutom, Délégué Général du festival : « La variété des activités artistiques et artisanales constitue un atout culturel favorable à la tenue du Festival
Publié le mardi 10 septembre 2013  |  Telegramme228


© Autre presse
Denis Koutom, Délégué Général du Festival du film documentaire de Blitta (FESDOB)


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Togo - Le Festival du Film Documentaire de Blitta (FESDOB) a lieu du 1er au 09 septembre prochain. En prélude à l’évènement, les rédactions de Telegramme228 et de Forum de la Semaine ont approché les responsables du comité d’organisation de ce rendez-vous qui sera à sa 3ème édition, pour savoir un peu plus sur les préparatifs de ce festival. Délégué général du FESDOB, Dénis Koutom dit tout sur cette organisation, les innovations, les attentes et dresse un bilan des deux précédentes éditions…
Lecture !

Du 1er au 09 novembre prochain, vous organisez la troisième édition du FESDOB (Festival du Film Documentaire de Blitta). Parlez nous un peu de ce festival et dites nous pourquoi un tel festival ?

Le Festival du film documentaire de Blitta (FESDOB) est un événement culturel centré sur la promotion du cinéma, en particulier les films documentaires court et long métrages. Le FESDOB dont la troisième édition se tiendra du 1er au 9 novembre 2013 est une initiative de l’Association Terre des Arts et de la Culture (ATAC). Cet événement culturel s’est assigné comme mission principale, « la promotion du cinéma à travers la création et la diffusion de films documentaires, la formation des jeunes aux métiers du cinéma et la recherche sur le septième art ». En d’autres termes, le Festival de Blitta est un lieu de rencontres et d’échanges entre professionnels du cinéma et cinéphiles, sur le cinéma et la culture, mais aussi et surtout une vitrine pour un grand nombre de films documentaires d’Afrique et d’ailleurs. C’est aussi un cadre propice à l’élaboration de projets conjoints, un creuset de l’intégration africaine. Il est donc pour un grand nombre de réalisateurs togolais et non togolais, une chance de rencontres et de promotion du film. Il se positionne dès lors, comme un espace où les professionnels du film documentaire assument leur fonction sociale tout en recherchant sans complaisance la qualité des productions. Bon nombre d’acteurs promettent en faire un événement international.

Pourquoi consacrer précisément un festival à Blitta ?

Blitta est aujourd’hui l’une des villes émergentes au Togo, donc présentant des enjeux socioculturelles énormes de par sa population, son développement, son trafic routier et ferroviaire, ses infrastructures culturelles, parmi lesquels le Centre International de Conférence de Blitta (grande salle de projection) qui a une capacité de 450 à 500 places, salle où se tiendra la plus grande partie des activités du festival. Du point de vue social et géographique, Blitta est au centre, donc facilite le déplacement dans tous les sens. Blitta est également un cadre ouvert au développement d’activités culturelles dont la décentralisation s’impose désormais dans notre pays. Les activités culturelles étant traditionnellement concentrées dans la capitale et quelques grandes villes, Blitta connaît un besoin réel d’activités culturelles et de loisirs. D’autre part, Blitta représente une attraction touristique et bénéficie des atouts touristiques de la Région centrale qui couvre une superficie d’environ 13.500 km² dont plus de 20% sont des réserves et des forêts classées parmi lesquelles la réserve du parc national du Fazao qui couvre près de 2.000 km². De plus, la variété des activités artistiques et artisanales (visibles à travers les œuvres d’arts et d’artisanat sur les marchés de Blitta, de Pagala et d’Adjengré) constitue un atout culturel favorable à la tenue du Festival du film documentaire de Blitta.

Que réserve cette troisième édition aux participants ?

Le but visé par cette édition est de « permettre l’émergence et l’expression des talents du pays et de faire de cette localité, une ville attachée au rayonnement et au développement du cinéma (film documentaire) au Togo et reconnue comme telle dans toute l’Afrique et dans le monde ».

En effet, le Festival se propose de stimuler chez les jeunes réalisateurs, l’esprit de créativité et de production d’œuvres cinématographiques. Il s’agit concrètement de « former les jeunes réalisateurs, cadreurs et monteurs à l’usage de la caméra et aux techniques de l’image et du son, etc. ». Il est prévu :

- un atelier de formation pratique des acteurs audiovisuels à la création documentaire de qualité à Blitta pour quinze jours précédant l’ouverture du festival.
- l’organisation des masters classes durant le festival. A ce niveau, deux thèmes essentiels seront retenus cette année : Il s’agit de « l’Ecriture/Développement d’un projet Documentaire » et « l’enjeu du tournage documentaire : l’image et le son ».
- La tenue d’un panel au cours du festival avec trois communications animées par des sommités de haut niveau venant de l’espace UEMOA.
- Rencontres et séminaires :
• Rencontre avec un couple réalisateur / opérateur. Séminaire autour d’un film ou d’extraits de films sur lesquels ils ont travaillé : quatre yeux pour le même film
• Rencontre avec un réalisateur qui est son propre opérateur. Séminaire autour d’un de ses films ou d’extraits de films : l’œil à la caméra… et autour
• Rencontre avec un couple opérateur / ingénieur du son. Séminaire autour d’un film ou d’extraits de films auxquels ils ont collaboré : le rapport son-image au tournage ; les différentes configurations de tournage synchrone
• Séminaire sur l’image filmée ; tactiques et stratégies de tournage ; l’art de ne pas appuyer sur le bouton (une journée, + 1 formateur).
Bref, diverses activités culturelles allant des ateliers de formation aux projections de films en passant par la caravane du festival, des animations culturelles diverses, les rencontres professionnelles, les masters classes et autres.

En termes de bilan pour les deux précédentes éditions, que peut-on retenir ?

Nous concluons que le 1er et le 2ème festival de film documentaire de Blitta se sont déroulés dans de bonnes conditions, sans aucun incident. Les projections ont été beaucoup appréciées par le public. Nous n’avons rencontré aucun malheur, tout s’est bien passé. Tout le matériel mis à la disposition de l’organisation (lieux des ateliers et des formations et des projections, les hôtels d’hébergement, etc.) est rendu tel qu’il était. De l’avis de tous les festivaliers et invités, les deux éditions ont été une réussite malgré quelques insuffisances financières. Globalement l’impression de tous les participants à ces deux éditions est satisfaisante. Nous estimons que nos objectifs pour ces éditions sont dans l’ensemble atteints. Sur le plan projections, nous avons réalisé 22 projections en trois jours pour l’édition 2011 et 31 projections en quatre jours pour l’année 2012, un atelier de formation en cinq jours au lieu de trois demi-journées comme réalisé à la première édition. Le festival a connu la participation de plus de 4000 spectateurs, soit une mobilisation moyenne de 1000 personnes par projection.
Du point de vue partenaires, disons que nous n’avions enregistré aucun partenaire à la première édition. Mais la deuxième édition a connu la participation d’une dizaine de partenaires. Nous demeurons convaincus que le film documentaire, reste un extraordinaire moyen de communication dont les impacts se définissent.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Comme perspectives d’avenir nous comptons associer activement les professionnels (écoles de cinéma, acteurs économiques et associations) dans nos prochaines éditions, développer beaucoup plus la couverture médiatique (l’élargir au plan international) afin d’assurer la visibilité de l’événement, organiser plus de rencontres entre réalisateurs et public, décentraliser les lieux de projection de films dans toute la préfecture, impliquer davantage toutes les couches de la population dans l’organisation, mobiliser les énergies locales financièrement et matériellement, prévoir une formation de longue durée (au moins cinq semaines si possible) avant chaque édition sur tous les procédés cinématographiques.

Un message aux réalisateurs et producteurs de films documentaires au Togo et au public ?

Comme nous le disions plus haut, nous avons voulu cette édition une édition mieux réussie. Nous y consacrons tous nos efforts à cet effet. A ce jour, nous avons déjà une longue liste des films inscrits à l’édition (une cinquantaine d’inscrits). Mais nous constatons malheureusement la faible présence des réalisateurs togolais. Nos statistiques les placent à moins de cinq pour cent pour le moment. Nous leur demandons donc de venir s’inscrire. Ils en ont jusqu’au 30/09/2013. Que ceux qui ont des films documentaires viennent s’inscrire pour faire la fête du documentaire avec nous. Cette vitrine est créée pour eux. A l’endroit des producteurs et des sociétés de la place, partenaires potentiels du FESDOB, nous leur demandons de saisir cette opportunité. Des dispositions sont déjà prises pour assurer une large visibilité de leurs produits. A l’endroit du public cinéphile, nous lui donnons le rendez vous à Blitta (du 1er au 9 novembre 2013. Aux uns et aux autres, nous les rassurons que toutes les dispositions sont prises pour leur garantir un agréable séjour à Blitta. Que chacun passe le message à son prochain !

Interview réalisée par G.K et Rolande AZIAKA

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