La question du dialogue divise l’opposition, qui est aussi divisée sur la candidature unique. En attendant la fin du dialogue, les non-participants se donnent des coups. Ambiance.
Fulbert Attisso, le chantre de l’union de l’opposition, commence à excéder les opposants qui goûtent très peu sa posture de « donneur de leçons ». Gerry Taama, qui n’a pas aussi sa langue dans sa poche, le lui a dit vertement sur une radio de Lomé.
Fulbert Attisso, journaliste-écrivain, auteur d’un Appel des patriotes appelant à une candidature unique de l’opposition, a fustigé la participation de l’opposition au dialogue politique qui se déroule au siège de Togotélécom. «Pour nous si l’opposition doit réaliser l’alternance, la solution est endogène c’est-à-dire qu’on a rien à chercher chez le parti RPT-UNIR », avance M. Attisso. Ce qui a le don d’énerver proprement l’ex-lieutenant des Forces armées togolaises passé à la politique et aux affaires de tous genres.
Je le dis et je l’assume ; il nous gonfle parce qu’au lieu de dire c’est bien ; allez-y, on s’assoit en disant ce que vous faites ce n’est pas bon. Cela ne sert à rien de se comporter comme un donneur de leçons… On en a marre des gens qui viennent tous les jours nous donner de leçons en disant que vous n’êtes pas malins et que vous ne connaissez rien, s’offusque Gerry Taama.
C’est la 1ère fois qu’il y a une meilleure ambiance, après le 1er dialogue raté de Togotélécom ; aujourd’hui il y a l’UFC, une nouvelle formule ANC- ADDI, la coalition Arc-en-ciel, UNIR; et pour la 1ère fois aussi, le gouvernement participe en tant que l’observateur ; ce sont des conditions qui sont nouvelles, a-t-il fait remarquer.
Reste à savoir si ce tacle pourra faire taire Fulbert Attisso, visiblement frustré que son appel, une panacée peut-être, ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme au sein de l’opposition. Le problème de Fulbert Attisso c’est d’ignorer l’importance des discussions préalables à l’organisation de la présidentielle, même en cas de candidature unique de l’opposition. Il n’est pas possible d’aller à un scrutin où le pouvoir a la main sur tout le processus électoral.