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Le Togo sous l’emprise d’une nouvelle et indécente forme d’arnaque développée dans la sous-région
Publié le mardi 27 mai 2014  |  Le Télégramme du Togo


© Autre presse par DR
Têko Koudouwovo, commandant de la FOSEL et directeur de la police nationale


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Togo - Depuis quelques temps, des pays de la sous-région ouest-africaine font l’objet d’une nouvelle forme d’arnaque assimilable à la cyber-délinquance. Les auteurs à l’origine de ces actes avilissants, usent de tous les moyens pour parvenir à leurs fins. Menaces de tout genre, chantages, etc., sont autant de cordes à leur arc ; cordes dont ils se servent après leur basse besogne, avec pour seul objectif, d’arnaquer les pauvres citoyens. Le phénomène s’est récemment importé au Togo. Lors de ses investigations, notre rédaction a réussi à démasquer des jeunes qui ont pris l’habitude de ces forfaits. Récit des faits.

Trois jeunes du nom de Monirou, Yao et Amouzou dit « Empereur », tous résidents à Lomé, se livrent depuis quelques temps à une forme indécente d’arnaque contraire à toute moralité publique dans la sous-région. En effet, le jeune Monirou, le principal instigateur, qui a longtemps séjourné au Niger, est rentré au Togo avec cette ignominieuse idée consistant à présenter de jeunes filles comme appâts à des personnalités de la haute hiérarchie administrative et politique ainsi que des cadres de société etc. Dès que ces personnalités se lient d’amitié avec l’une d’elles, ces jeunes mal intentionnés dont le chef d’orchestre se trouve être Monirou, se mettent en scène pour les faire chanter et les arnaquer. En complicité avec la fille, ils installent clandestinement des caméras au lieu de rendez-vous de cette dernière avec des personnalités, pour prendre des images, et filmer des scènes, touchant des fois leur intimité.

Aussitôt après, ils se mettent à envoyer les enregistrements aux proches et à l’entourage de la personne piégée, avec des menaces et harcèlements, en vue de se faire payer au risque de publier ces images sur la toile.

C’est ainsi qu’ils ont réussi à arnaquer plusieurs personnalités au Togo. Ils disposent de complices en France, et possèdent plusieurs numéros Moov, et même des numéros d’Europe, d’Abidjan, du Niger et du Bénin. Leurs victimes sont surtout des Béninois, des Ivoiriens et des Togolais. Il s’agit bien d’un réseau hors- la- loi, composé de malfrats, et qui a étendu sa toile à l’international. Ces jeunes violent l’intimité d’honnêtes citoyens, et sous le coup des menaces et intimidations, s’acharnent sur eux pour leur prendre de l’argent.

Excédées, certaines victimes togolaises ont décidé de porter plainte à la gendarmerie. Ce qu’ils firent. Aussitôt, une enquête a été ouverte. Elle ne tarda pas, et permit à la gendarmerie, de mettre la main sur la bande qui reconnut les ignobles faits qu’ils ont commis. Les filles, quant à elles, sont en cavale. Elles sont, à l’heure actuelle, introuvables.

Déférés devant le Procureur de la République pour répondre de leurs actes, ces jeunes malfrats sont actuellement en détention, en attendant que leur procès s’organise. Ils sont accusés de groupement de malfaiteurs et doivent, selon la loi, écoper d’au moins trois ans de prison ferme. Le Procureur de la République étant en possession des divers enregistrements qu’ils ont eu à faire, toute autre personne se trouvant avec une copie, commet de facto une infraction et sera sanctionnée comme complice.

Le comble de cette histoire, c’est que depuis la prison où ils sont incarcérés, ils continuent d’utiliser leurs hommes de main pour menacer les victimes, en les intimidant. Il s’agit, là, de circonstances aggravantes qui alourdissent leurs peines.

C’est le lieu d’attirer l’attention de tout le public sur ces pratiques infâmes, et de lancer un appel à la vigilance, afin de ne pas tomber dans ce piège.

G.K / FS, Lomé

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