Mgr Barrigah : "Le fait d’avoir été choisi par les parties prenantes comme facilitateur, c’est le signe d’une certaine confiance (…) Je dois essayer de ne pas décevoir cette attente"
Les discussions entre les partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition) en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles se sont poursuivies ce lundi à Lomé sous la facilitation de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, Evêque d’Atakpamé et ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Les parties prenantes aux discussions ont porté leur choix sur le Prélat jeudi dernier, après trois jours des débats houleux. La présence d’un facilitateur pour présider les travaux, est une exigence de l’opposition notamment du Collectif Sauvons le Togo (CST).
"Personnellement, le fait d’avoir été choisi par les parties prenantes comme facilitateur, c’est le signe d’une certaine confiance qui a été exprimé à mon endroit. Et je pense que je dois essayer de ne pas décevoir cette attente, cette confiance qui est placée en moi. C’est avec cet état d’esprit que nous essayerons dans la mesure du possible, d’amener les uns et les autres à un consensus ou tout au moins à des points de convergences qui puissent aider à trouver des solutions", a déclaré Mgr Barrigah, à la fin des discussions de la journée de lundi.
"Je pense qu’à cette étape du dialogue, il faut peut-être garder un peu de réserve par rapport au contenu du travail (…) Ma déception serait que ce dialogue n’aboutisse à rien. Ce n’est pas mon souhait, je voudrais plutôt que nous puissions parvenir à quelque chose. La manière dont les travaux se déroulent actuellement me permettent quand-même de croire que nous allons arriver à quelque chose au bout du compte", a-t-il souligné.
"Je pensais, après avoir terminé les travaux de la CVJR, que j’allais finalement avoir un certain répit. Mais parfois, il faut prendre en considération plusieurs paramètres avant de se décider, c’est-à-dire être sollicité et donner l’impression qu’on ne veut pas s’intéresser à la vie de son propre pays, je trouve que c’est quelque chose qui pèse", a-t-il poursuivi.
Le Prélat a affirmé avoir l’impression que le volet politique occupe une "place importante" dans son ministère.
"Parfois c’est pour répondre aussi aux attentes du peuple que j’accepte de telles initiatives", a-t-il indiqué.
"(…) Seulement, ce qui me peine un peu, c’est que, avec toutes les compétences dont regorge le Togo, on soit obligé de recourir à un homme religieux qui a aussi ses responsabilités. Je pense qu’il faut que la confiance renaisse un peu entre les fils du pays pour qu’ils puissent éventuellement se passer de mes services", a-t-il ajouté, avant d’inviter "chacun à jouer sa partition".
Précisons que les discussions ont démarré en trombe ce lundi avec l’examen de trois points dont les conditions d’éligibilité du président de la République.
Rappelons qu’au total 12 points sont inscrits au menu de ces discussions dont le régime politique, la durée et la limitation du mandat présidentiel, les conditions d’éligibilité du président de la république, la réforme de la cour constitutionnelle, et le mode de scrutin pour toutes les élections. Les protagonistes devront vider ces points au plus tard le 31 mai. FIN