TOGO: Des organisations de défense des Droits de l’Homme du Togo réclament justice pour Michel Evoda

Société

Publié le jeudi 29 mai 2014 | Le Télégramme du Togo

© Autre presse par DR
Komi Michel Evoda, jeune Togolais de 28 ans évoluant dans un club de rugby en Cologne, froidement abattu par la police allemande de deux balles dans la tête, le jeudi 12 décembre 2013.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Olivier Amah parle de ses conditions de détention dans les prisons de Mango et Atakpamé

- 14/2/2014

Dans le dossier

Justice et droits de l’homme

Au cours d’une conférence de presse ce mercredi à Lomé, trois organisations de défense des Droits de l’Homme du Togo, dont la LTDH (Ligue Togolaise des Droits de l’Homme) et l’ASVITTO (Association des Victimes de la Torture au Togo), sont montées au créneau pour dénoncer le silence coupable des autorités togolaises et celles allemandes suite à l’exécution le 12 décembre 2013, du rugbyman d’origine togolaise, Michel Evoda, par la police allemande en Cologne. Selon ces organisations, son assassinat relève « d’une violation des droits de l’homme ».

Raison pour laquelle ils réclament que « la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort ». Elles ont donc appelé les autorités togolaises et allemandes à s’y mettre.

« Que la dignité humaine soit respectée. Que les auteurs de ces crimes soient traduits devant les tribunaux », ont exigé ces organisations. Toutes ces organisations se fondent sur le fait que, selon l’article premier de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, « Tous les hommes naissent libres, égaux en dignité et en droit ». Selon un des responsables de ces organisations, la façon dont il a été abattu s’apparente à un acte « prémédité ».

Selon la narration des faits faite à l’époque par notre consœur, Fabbi Kouassi, sur son blog, « De sources proches de la famille de Michel, la version qui leur a été servie est loin de les convaincre. Tout serait partie d’une dispute entre Michel et sa femme Christine, une allemande et la police a du intervenir.

Résultat de cette intervention policière, Michel se retrouve avec deux balles dans la tête.

Mais au regard de différents témoignages recueillis, il est important de se demander comment la police d’un pays comme l’Allemagne formée pour le bien être des populations et des individus qui qu’ils soient n’a eu d’autres choix que de tirer sur un homme de deux balles et pourquoi lui tirer deux balles dans la tête et non ailleurs ? N’a-t-elle eu recours à aucun autre moyen qu’une arme pour interpeller Michel Evoda et le mettre à la disposition de la justice comme cela se fait dans tous les pays de droit ?

Par ailleurs, une certaine opinion tente de soutenir que Michel voulait tuer sa femme. A supposer qu’elle soit réelle cette affirmation, la police arrivée à temps sur les lieux ne pouvait-elle pas mettre aux arrêts le rugbyman ? Et si Michel était dans un état où la police ne pouvait le maîtriser et qu’elle était obligée de faire usage d’une arme pour motif de légitime défense, pourquoi porter un coup mortel ? Quelques unes des questions légitimes que toute personne en face d’une
telle situation doit se poser.

Une autre version servie à la famille soutien que le rugbyman togolais souffrait de troubles mentaux. Rappelons juste que quand Michel et Christine se mariaient à Lomé, le monsieur avait toutes ses facultés. En plus, Michel Evoda était à Lomé dans la première semaine de décembre 2013 et sa famille l’a retrouvé en pleine forme physique et mentale

Mais la curiosité devient très grande lorsqu’on se rappelle encore l’empressement avec lequel le corps de Michel Evoda a été incinéré, sans qu’une enquête sérieuse et une autopsie ne soient menées sur le corps.

Et aussi le silence assourdissant de la presse allemande sur le drame.

Seul le journal « Koln » de la Cologne en avait parlé.

M.G

Commentaires