Voici celui par qui le malheur du Togo risque de venir. Il s’appelle Jean-Claude Homawoo. Il dit qu’il est juriste et se réclame du parti du septuagénaire, Gilchrist Olympio.
C’est bien lui qui a mis le feu aux poudres mercredi au cours du dialogue politique Togotelcom II lorsqu’il a affirmé gratuitement ce qui suit : « Si les résultats d’enquêtes vous identifient et que la justice vous inculpe, c’est que vous êtes les auteurs de ces incendies. Il n’est pas question de libérer un seul des vôtres, je ne suis pas d’accord ».
Il se prononçait ainsi sur la question de la libération des militants de l’opposition détenus dans la fameuse affaire des incendies criminels qui ont mis à terre l’effort de tant de décennies des femmes revendeuses du Togo.
A priori, l’on dira que Jean-Claude Homawoo n’a fait qu’exprimer un point de vue qui devrait normalement être respecté par tous dans un débat civilisé, surtout qu’il s’appuie sur une procédure judiciaire pour tenir de tels propos.
Mais qui connait bien cette affaire des incendies et la façon cavalière et injuste avec laquelle elle conduite au Togo, sait d’emblée que Homawoo joue simplement au trouble-fait et à une provocation qui doit être stoppée net dans une discussion aussi sérieuse que celle du dialogue politique qui se tient actuellement à Togotelecom.
L’envoyer de Fo Gil à ce dialogue sait en son âme et conscience et en sa qualité de juriste que dans aucun pays démocratique au monde, une affaire aussi sérieuse que celle des incendies qu’a connus le Togo, ne peut être conduite de façon aussi artisanale, immorale et injuste comme c’est le cas actuellement au Togo.
Il sait aussi que de toute évidence, ceux qui ont brûlé ces marchés ne sont pas les opposants qui sont aujourd’hui inculpés et même traqués de toute part par le régime du prince-héritier. Mais l’homme est en mission.
Mais oui, pour ceux qui ne le savent pas, Jean-Claude Homawoo est en mission, celle d’irriter autant que possible, les leaders de l’opposition présents à ce dialogue, en occurrence ceux de l’ANC.
Et pour cause, le vieux sénile entretient une haine viscérale contre les responsables de l’ANC, ses anciens lieutenants qui ont eu le courage et l’audace de le mettre à nu au moment où, pour des raisons personnelles liées à son ventre, il a fait le pari risqué de vendre son parti au Prince-héritier.
Fo Gil ne s’est jamais remis de ce coup qui l’a littéralement ébranlé et complètement déchargé de toute ambition politique sérieuse au Togo.
Le vieux sentant donc sa fin définitive approcher à grand pas, a décidé d’utiliser tout ce qui lui reste de venimeux et de pernicieux pour en découdre avec ses anciens lieutenants.
Voilà le rôle qu’est chargé de jouer Jean-Claude Homawoo à ce dialogue. Et il le joue pleinement et sans faute. La preuve, il est le seul à prendre des positions contraires à toutes celles des partis de l’opposition, UNIR ayant choisi le mutisme absolu, sans doute par faute de repère.
Jean-Calude Homawoo est celui-là qui a ouvertement demandé aux représentants de l’opposition, lorsqu’il s’était agi du débat sur la limitation du mandat présidentiel, s’ils voyaient Faure Gnassingbé prendre son Bic et signer un décret lui interdisant de se représenter aux élections présidentielles de 2015.
C’est clair qu’un homme lucide et conséquent ne peut jamais tenir ce genre de propos surtout qu’il se dit juriste donc supposé avoir une vue professionnelle sur le caractère impersonnel d’une LOI dans une République.
En réalité, ce rôle qui lui est dévolu par les deux fils d’anciens présidents du Togo à Homawoo ne date pas d’aujourd’hui. Il date de depuis les élections législatives où, à la CENI, ce Homawoo s’était érigé en ardent défenseur de tous les dossiers concernant UNIR ou UFC.
A l’époque, notre fameux juriste avait vite fait d’accepter les alléchantes offres qui lui avaient été faites par le prince et ses lieutenants. Il les avait acceptées avec une telle délectation qu’il a fini, à un moment donné, par trahir son propre mentor lorsqu’il s’est agi de se prononcer sur les fraudes qui ont émaillé ce scrutin.
Il faut donc comprendre que l’UFC qui aujourd’hui, ne représente en réalité que son ombre sur l’échiquier politique togolais, n’a finalement rien à perdre. Ce parti n’a que faire des réforme puisqu’il sait d’emblée que celles-ci ne lui profiteront en rien étant entendu que son sort politique est déjà joué.
Le vieux sénile ne peut plus avoir d’ambition politique et encore moins ses abrutis de lieutenants actuels. Ils ont tout au plus besoin de servir de béquilles au Prince-héritier qui, s’il réussit à se maintenir dans le fauteuil pourrait leur assurer quelques restes du gâteau. C’est tout.
Alors il appartient aux représentants de l’opposition de faire une juste lecture de la position actuelle de l’UFC pour savoir l’attitude juste à adopter à l’égard du chien enragé que représente Jean-Claude Homawoo à ce dialogue.
Il n’y est pas pour les réformes. Il y est pour cracher autant que possible le venin de Fo Gil sur les représentants de l’opposition et les narguer autant que faire se peut. Qu’ils ne soient alors pas dupes pour tomber dans ce piège.