A peine élu - les résultats ne sont pas proclamés mais le grand Général sait de quoi il tourne- l’homme fort de l’Egypte, venu « sauver la démocratie en Egypte, » à en croire le Secrétaire d’Etat américain John KERRY, qui le soutenait ainsi au lendemain de son coup d’état contre le président islamiste Mohamed MORSI , à peine élu donc, Le général Abdel Fattah AL-SISSI , a proclamé hier que l’Egypte n’était pas prête pour la démocratie et qu’il faudrait attendre vingt, voire trente ans pour cela. La messe est dite. Si tout se passe bien, Al Sissi envisage de faire au moins vingt ans au pouvoir.
Paradoxe, les tournures que prennent les choses devraient conduire tout analyste avisé à admirer le président MORSI qui a fait de SISSI, le ministre de la défense et lui a donné le strapontin pour être où il est aujourd’hui. MORSI connaissait bien son homme. Il savait que comme lui, il ne croyait pas à la « démocratie ». Il voulait donc faire équipe avec lui. Il savait donc reconnaitre la valeur des gens, mais pas le caractère imprévisible du peuple.
MORSI et SISSI ne croient pas à la démocratie, c’est sûr. D’ailleurs qui y croit vraiment ?
Ce concept fait partie de ceux à propos desquels il faut demander à chaque individu sa conception avant de lui répondre qu’on y croit. Ce matin, j’ai bien envie de demander à M. John KERRY sa conception de la démocratie avant de dire que j’y crois.
En tout cas le Général Al SISSI, un caractère fort n’a pas eu besoin de prendre cette précaution.