Les conditions carcérales au Togo sont des plus inhumaines. Les organisations nationales et internationales s’accordent la dessus et continuent de prêcher dans le désert espérant que les autorités togolaises notamment l’administration pénitentiaire daignera prendre la mesure de la gravité de la situation. Mais la situation des détenus ne fait qu’empirer. Un nouveau décès au compteur nécrologique de la prison civile de Lomé. Il s’agit du franco algérien Mabrouk, décédé le 22 mai 2014, soit exactement une semaine.
Sur la plainte d’un français, Mabrouk a été déposé le 07 mai 2014 pour escroquerie à la très surpeuplée prison de Lomé. Il se plaignait tous les jours de la chaleur caniculaire et des conditions inhumaines qui caractérisent cette prison et qui l’empêchaient de dormir. Sans oublier les odeurs pestilentielles, la promiscuité et tout le reste. De sources proches du dossier Mabrouk aurait déboursé environ 100.000 FCFA juste pour qu’on puisse lui changer de bâtiment de cellule.
Contrairement aux togolais qui ont développé « par miracle » des capacités pour supporter les conditions d’enfer dans les prisons du Togo, ce franco algérien tout simplement en être humain « normal » n’a pu supporter l’insupportable.
Depuis sa détention il lui était impossible de rester en cellule. Toutes ses journées il les passait dehors dans l’enceinte du « Guantanamo » de Lomé. Le jeudi 22 mai vers 12H30, il est retourné en cellule pour récupérer un document dans son sac, il fait un malaise, tombe et perd connaissance en mouillant du coup son pantalon. Transporté à l’hôpital, il été déposé directement à la morgue car il s’en est allé de la façon la plus banale possible.
La vie du détenu au Togo de Faure Gnassingbé reste banale. Ces détenus côtoient la mort nuit et jour et savent qu’ils sont à sa merci.
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