L’Union africaine est "la plus proche des réalités" du continent et la plus adaptée à résoudre ses problèmes, a indiqué jeudi à Alger la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma.
"Notre sécurité globale est de la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations Unies, mais nous, Africains, avons réalisé que l’ONU nous ramène parfois des solutions qui ne sont pas réalistes pour l’Afrique", a affirmé la responsable africaine citée par l’agence APS, à l’issue d’un déjeuner de travail offert par le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra aux chefs de délégations et chefs de diplomatie des pays du Mouvement des non-Alignés, qui s’est clôturé à l’ouest d’Alger.
Cette situation, selon Mme Zuma, fait que "l’UA a décidé d’avoir son propre Conseil de sécurité, et son architecture de paix et de sécurité, afin de faire face aux conflits" qui secouent le continent.
Citant des cas concrets, la haute responsable africaine a argué que "Si vous prenez le cas de la République centrafricaine (RCA), ceux qui souffrent le plus sont les troupes africaines qui sont engagées là-bas. Des troupes françaises y sont aussi. Mais si les troupes africaines n’y étaient pas, ça serait un désastre humanitaire", a-t-elle annoncé.
Selon elle, "l’ONU se contente de débattre, mais l’UA est sur le terrain. C’est le même cas en Somalie", où des troupes africaines y opèrent également.
A propos de la situation en Libye, la présidente de la Commission de l’UA a estimé que la rencontre informelle qui s’est tenue la veille à Alger était une occasion pour "unir nos forces en tant qu’Arabes et Africains pour aider la Libye et son peuple" à parvenir à la stabilité.