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Diagnostic du mal togolais
Publié le vendredi 30 mai 2014  |  La Passerelle


© aLome.com par Parfait
Rencontre Faure Gnassingbé - Fabre
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Si les dialogues se succèdent au Togo sans jamais nous conduire au bout du tunnel, c’est bien que le mal togolais est mal analysé. Tout le monde croit aujourd’hui que l’armée togolaise, qui a été la première à faire un coup d’Etat violent en Afrique après les indépendances a installé au pouvoir une famille, la famille GNASSINGBE, qui veut s’y éterniser au besoin en tuant tous les Togolais. Voilà l’opinion fausse qui fait le mal togolais.

En réalité, le Togo est un pion dans le vaste échiquier des intérêts dans le monde. Ce qui s’est passé en 1963 au Togo ne pouvait pas s’y passer si des forces à l’œuvre dans le monde n’étaient pas des références, des modèles, voire des maîtres. Elles s’étaient déjà manifestées en Algérie, 45.000 morts dans les massacres de Sétif, et cela en quelques jours. Ces massacres seront suivis d’une guerre de libération qui se déclenche le 1er novembre 1954..Elles s’étaient encore manifestées au Congo avec l’assassinat de Patrice LUMUMBA.


Le malheur du Congo (RDC), qui se poursuit, vient du fait qu’il est très riche et aiguise les appétits, mais aussi du fait, qu’il trouve en lui des « enfants » qui se prêtent facilement au jeu des puissances qui le dépouillent.

L’Algérie semble mieux se porter, parce que les dirigeants issus de la guerre avaient pris une telle conscience des enjeux du monde, qu’ils réussirent l’incroyable alchimie d’être à la fois musulmans et socialistes, proches de l’Union Soviétique. Ainsi ils ne prêtèrent pas le flanc à ces forces. Attendons que passe toute la génération des Moudjahiddin, ces combattants qui ont arraché l’indépendance pour savoir ce qu’il en reste.

Le vrai défi à relever au Togo

Le Togo, Munsterkolonie des Allemands, n’a pas fini de payer son refus de devenir le partenaire modèle de la France en 1958. Notre brave Président Faure GNASSINGBE s’en est félicité dans son discours à l’occasion des 50 ans d’indépendance. Il faut espérer qu’il savait ce qu’il faisait. En tout cas, en faisant ainsi, il témoignait de la nécessité de réconcilier le Togo avec son histoire, et il prenait en même temps l’engagement de ne plus être l’enfant du pays par lequel passe le scandale néo - colonial. Admirable posture.

Aussi cet acharnement à vouloir l’obliger à quitter le pouvoir en 2015, alors même que la loi sur la limitation des mandats n’est pas encore votée, apparaît comme la posture de gens qui font le jeu des forces ayant sapé les bases du nouvel Etat indépendant en 1963.

En d’autres termes, que le dialogue cesse d’avoir une idée fixe, l’alternance à tout prix en 2015, qu’il cesse de considérer la démocratie comme la panacée, qu’il intègre les paramètres de l’histoire du Togo et sans aucun doute, il avancera vers la destruction du mal togolais. Celle-ci ne pourra prendre que la forme d’une intégration apaisée dans un système mondial dominé par le capitalisme, j’allais dire la démocratie libérale, même si la Chine et la Russie s’ingénient à réinventer un modèle qui lui fasse contrepoids.
Dy Gilid

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