Togo - Les travailleurs du Togo réunis au sein de la STT « Synergie des travailleurs du Togo », ne tiennent pas à se faire oublier par le gouvernement. Réunis mardi au Centre communautaire de Lomé Tokoin à Lomé, les syndicalistes et membres de la STT ont abordé plusieurs sujets liés à la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, à la mort à Dapaong de l’élève Douti Sinanlègue et surtout à la tenue des grandes assises de la santé annoncées par le gouvernement pour ce mois.
Cette Assemblée générale, a fait savoir Gilbert Tsolényanu, porte-parole de la STT est organisée pour « montrer au gouvernement que la STT n’est pas morte ». Au contraire, a-t-il martelé, « elle travaille et elle reviendra à la charge » juste après la formation du nouveau gouvernement pour avoir un accord avant 2014.
Au cours de cette Assemblée générale, la synergie a également exigé du gouvernement la publication du contenu des enquêtes ouvertes sur la mort en mars dernier du jeune lycéen Douti Sinanlègue dont le corps est toujours gardé à la morgue du Centre hospitalier régional de Dapaong.
Pour finir, les travailleurs du Togo ont exprimé le vœu que les grandes assises de la santé annoncées par le gouvernement s’attèleront aux « vrais problèmes » qui minent le secteur. « Nous espérons qu’on parlera des vrais problèmes et que ça ne sera pas encore des réunions protocolaires de formalisme qu’on connait dans ce pays. Que pour une fois, on parle des vrais problèmes, et que les recommandations soient vraiment appliquées », a souhaité Dr Tsolényanu.
Pour une première fois, 60 délégués de la synergie venus de toutes les préfectures du Togo ont fait le déplacement de Lomé pour prendre part à cette Assemblée générale, ce qui « augure de la tournure que la lutte prendra si les revendications ne sont pas satisfaites », a menacé le porte-parole de la synergie.
Dans le cadre des négociations avec le gouvernement, la STT a demandé une augmentation de 50 % du salaire et la revalorisation de la grille salariale. Le gouvernement se dit disposer à accorder aux travailleurs togolais 18 % ce que rejette la STT.
La synergie qui avait arraché en début d’année une prime de 20 000 et 30 000 F CFA sur les salaires des employés de l’État, exige désormais des autorités une valeur indiciaire dont le taux sera déterminé par les deux parties.