A l’instar de « l’Opération entonnoir » qui consiste de lutter contre le trafic de faux médicaments, la Police Togolaise a mené une Opération de saisie des produits pharmaceutiques contrefaits les 27, 28 et 29 mai dernier dans la ville de Lomé et ses environs, d’Aného, de Vogan, de Notsè et d’Atapkamé. A l’issue de cette Opération, 9 tonnes 123 kg de médicaments de contrefaçon ont été saisies et six (6) personnes dont un commerçant grossiste ont été interpellées.
Ces produits ont présentés samedi à la presse par le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Col. Yark Damehame en présence de la Directrice Générale de Centre d’Action des Médicaments Energétiques et Génériques du Togo (CAMEG-Togo) et de la représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé au Togo (OMS), Lucile Imboua.
Selon le ministre, c’est une opération qui a été menée simultanément avec dix (10) pays de l’Afrique de l’Ouest pendant trois (3) jours. « Les produits contrefaits qui ont fait objet de saisi ont une valeur de 200 mille Dollars Américain soit 100 millions de f Cfa ; ce qui n’est pas rien », a déclaré le Col. Yark Damehame.
Les produits saisis sont composés des antibiotiques, antipaludiques, anti-inflammatoires, antianémiques, antiparasitaires, les aphrodisiaques, etc. « Ces opérations ont eu lieu dans le cadre légal selon les textes de l’Union Africaine, de la CEDEAO, du code de la santé publique et le code pénal Togolais », a-t-il rappelé. Ces Opérations ont été donc menées au Bénin, Burkina Faso, Ghana, Niger, Nigéria, Guinée Conakry, Sénégal, Cote d’Ivoire, Mali et le Togo.
Les trafiquants feront objet de procédure et présentés au Juge pour les faits qui leur sont reprochés. Mais les produits de contrefaçon seront éloignés de la ville avant d’être brûlés pour ne pas intoxiquer les populations.
Par ailleurs, 20 autres tonnes de faux médicaments ont été saisies aussi par la Police nationale entre le mois d’octobre et ce mois de mai en collaboration avec l’Ordre National des Pharmaciens dans le cadre «l’Opération entonnoir » et l’Organisation Mondiale pour la Santé.
Selon les spécialistes, au lieu de guérir, les faux médicaments aggravent la situation des malades. « Aujourd’hui, le moyen le plus sure pour le Togolais lambda , est d’aller dans une centre de formation sanitaire agréée ou à la pharmacie privée parce qu’il a en face de lui un circuit de site organisé où on lui sert de vrais médicaments », a conseillé Mme Assih Maméssilé, DG CAMEG-Togo.
La police nationale et les partenaires nationaux et internationaux ont saisi cette occasion pour interpeller la population à contribuer afin de lutter contre le trafic des faux médicaments pour la sécurité de la santé.