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Quatre années après l’accord Rpt/Ufc : Le Togo toujours à la traîne, Gilchrist Olympio et ses amis plus gagnants que le peuple
Publié le lundi 2 juin 2014  |  togo-online


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio fondateur de l’UFC (opposition)


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Le Togo avait connu un tournant décisif le 26 mai 2010 avec la signature de l’accord RPT/UFC, un accord qui n’a mis fin qu’à l’adversité qui opposait les Olympio aux Gnassingbé.

Ce fut au lendemain de l’élection présidentielle de 2010 qui a donné vainqueur Faure Gnassingbé, fils de feu Général Président Eyadèma. Dès lors, les pages sombres de l’histoire entre les Gnassingbé et les Olympio ont été définitivement tournées si on peut le dire ainsi.

L’on avait fait croire aux Togolais que c’était un accord qui allait permettre aux Togolais de divorcer d’avec une mauvaise gouvernance et remettre le Togo dans les entrailles de la démocratie. Quatre ans après la signature de cet accord, l’on se rend compte que ce n’était qu’un deal d’intérêt signé afin de permettre à l’UFC de goutter aux délices du pouvoir. Les Togolais se demandent à savoir ce que cet accord a pu apporter aux Togolais qui continuent de végéter dans une misère ambiante.


Le bras de fer très radical et tendu aura durée jusqu’au 26 mai 2010 avant de connaitre une issue favorable grâce au deal secret entre l’Union des forces de Changement (UFC) et le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) d’alors. L’on avait cru à un fait historique qui mettrait fin à la guéguerre entre le fils Olympio et les Gnassingbé. Selon les témoignages de certains leaders d’opinion, l’assassinat de feu Sylvanus Epiphanio Olympio était imputable au feu général président Etienne Gnassingbé Eyadema. C’est ainsi que l’histoire du Togo a connu un tournant décisif et a vu les deux fils opposé par la destinée de la Terre de nos Aïeux s’embrasser et se donner une chance de cohabitation. Dès lors, l’UFC connut une scission et sonna le glaive d’une nouvelle ère. Néanmoins, les délices du pouvoir aveuglèrent l’entourage immédiat De Gilchrist Olympio qui ne voyait les manquements qui s’observaient dans la mise en œuvre de cet accord dit historique. L’on sacrifia ainsi le destin du peuple opprimé au profit de l’oppresseur juste pour assouvir aux besoins des leaders du parti “détia”, lésant ainsi le peuple qui ne sait plus à quel sort se voué. Des postes ministériels furent cédés à l’UFC sans enjeux majeurs si ce n’est le salaire mensuel garanti aux ministres UFC. Pas de possibilité de prendre d’initiative personnelles ni de nommer qui que ce soit comme Directeur de Cabinet ou autre tel que prévu par l’accord. Dans cette atmosphère de marionnettes, les ministres UFC évoluèrent jusqu’à la démission du premier ministre d’alors, Gilbert Fossoun Houngbo. Cette démission fut une désolation pour certains ministres UFC qui voyaient leur pain tomber à l’eau. Certains faisaient dès lors des calculs quant aux acquis et leurs répercutions sur le quotidien du Togolais. Limités par certaines réalités qui voudraient que l’homme sacrifie un temps pour apprendre à connaitre les forces et les faiblesses de l’adversaire, certains parmi ces ministres, conscient de leur engagement, prirent leur patience en mal tout en espérant une occasion de revalorisation de cet accord mal compris par l’opinion. Seuls ceux qui furent sollicités pour occuper les quelques postes ministériels mis à la disposition de l’UFC restent les vrais témoins de ces vérités qui risquent de fâcher. L’occasion fut présentée, après la démission du gouvernement Houngbo 2 achevé par Ahoomey-Zunu, à ceux qui voulaient que les clauses de l’accord RPT/UFC soient revues de reconsidérer les choses afin de ne plus tomber dans les travers du perpétuel guet-apens que le pouvoir tend régulièrement à l’opposition afin de la démobiliser et l’amener à perdre du terrain. Ce fut la grande désolation au lendemain du 25 juillet 2013 où une raclée sévère fut donnée à l’UFC. De 27 députés en 2007, le parti de Gilchrist Olympio s’est en sorti avec trois, ce qui n’est qu’une preuve du vomissement par le peuple. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre fit dès lors preuve de sa suprématie et s’impose comme second parti dans le pays après UNIR (Union pour la République) avec 19 députés.

Les fidèles et les responsables de l’ANC ont applaudi ce résultat qui est qualifié de frauduleux tout simplement parce qu’il est une preuve palpable de la perte de terrain de l’UFC en faveur de l’ANC, donc perte de terrain de Gilchrist Olympio en faveur de Jean Pierre Fabre. En choisissant d’aller à la mangeoire, sans se soucier de ce peuple sacrifié au prix de sangs versés, Gilchrist Olympio a tout simplement légitimé le pouvoir qui a transité de père en fils, parcourant un chemin jonché du sang de plus de 800 togolais.

Il était clair que ses nouveaux frondeurs refusent de jouir des particularités d’un accord qui en réalité ne se profitait qu’à une minorité qui, tel que le président Faure Gnassingbé a eu à le dire, vient s’ajouter à celle qui s’accaparent les ressources du pays. Ainsi, Gilchrist Olympio, jadis poursuivi, dont la vie attentée à plusieurs reprises sans vouloir trop aller en profondeur de l’attaque de Soudou, peut être aujourd’hui gardé la même armée qu’il disait acquis au pouvoir et bénéficier de beaucoup de présents de la part du pouvoir qu’il n’a jamais voulu reconnaître lorsqu’au lendemain du 4 février 2005, il dit “je ne connait ni le père ni le fils”, répondant au BBC en invité quand on piétinait à volonté la constitution. Ce ne devait normalement pas être une mauvaise chose si les choses étaient faites dans l’intérêt supérieur de la nation. Quatre années après la signature de cet accord, le Togo est toujours à la traine, avec une majorité qui végète dans la misère et une minorité qui s’accapare les ressources de la Terre de nos Aïeux.

Son entourage immédiat, comme on peut les appeler et identifier peut être bien représenté dans les miettes lui cédées par le pouvoir RPT/UNIR. Les frères HOMAWOO jouirent dès lors des fruits de cet accord échec en se retrouvant en pole position dans les différentes sphères du pouvoir notamment à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). A la HAAC, ils brillent de toutes les couleurs quand il s’agit de condamner les dérapages de certains journalistes, les mêmes dérapages qu’ils applaudissaient et encourageaient lorsque l’UFC était dans son radicalisme farouche.

En réalité, quand c’est profitable à soit, peut importe si ça nuit à autrui. Au sein du gouvernement actuel, certains membres de l’entourage immédiat de Gilchrist continue de jouir des “acquis” de cet accord pour leur compte sans même pouvoir initier un projet qui permettent au Togolais d’être soulager de sa misère ambiante. Ainsi se résume les gains de cet accord qui en réalité ne remplissent que les poches des personnes qui se retrouveraient dans ce détail important. Ce que le groupe de Djimon Oré a déploré et refusé d’encourager au détriment d’une population totalement sacrifié. Si aujourd’hui, en étalant les manquements dans la mise en œuvre de cet accord, des gens pensent que Djimon Oré étalent son “ignorance politique”, c’est la preuve que ce groupe émergent constitue une déception de plus pour Gilchrist Olympio qui voit son “détia” perdre pratiquement ses bras valides et ses vraies têtes pensantes.

Il serait usurpant de clamer haut et fort aujourd’hui que l’accord UFC/RPT a servi à quelque chose autre que ça dans ce pays. Ce que peut reconnaître est que cet accord a permis de découvrir le vrai visage de l’entourage immédiat de Gilchrist Olympio, cet entourage là qui tient entre ses mains, les atouts qui concourent à la triste disparition de l’UFC.

Rode

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