Ils sont mécontents et ont tenu à le faire savoir. Eux, ce sont les greffiers du Togo.
Ils observent depuis ce lundi matin un mouvement de grève avec sit-in au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Habillés pour la plupart en toge, ils sont déterminés à aller jusqu’au bout. Autrement dit, "jusqu’à satisfaction totale" de leurs revendications.
"Il se fait que depuis 2006, nos aînés ont commencé une lutte pour obtenir notre statut autonome. Statut que jusqu’alors nous n’avons pas encore obtenu.
Nous luttons et nous sommes en discussions avec nos autorités.
Ces discussions n’ont pas encore abouti. Apparemment, nous ne sommes pas en bonne voie et c’est pour leur faire comprendre que nous ne sommes pas d’accord avec le fait que nos discussions n’évoluent pas que nous avons organisé ce sit-in", a expliqué aux journalistes Me Abdel Babatoundé, Secrétaire Général de l’Association des Greffiers du Togo (AGT).
Selon les greffiers, les décisions et propositions issues des précédentes discussions avec le gouvernement n’ont jamais été "effectives" et "prises en compte".
"Si ça ne marche pas, on va aller à la Présidence même en toge. Vous ne savez pas la puissance que le greffier a, au Togo", a lancé un des manifestants.
"Tous les autres avec qui nous travaillons ont des statuts. Pourquoi le greffier n’a pas droit à un statut", a enchaîné Me Babatoundé.
"Les lenteurs dans l’adoption du statut des greffiers que nous regrettons tous (…) ne doit donc pas être perçues comme une absence de volonté ou des promesses non tenues", soulignait Christian Eninam Trimua, Secrétaire d’Etat chargé des Relations avec les Institutions de la République dans une correspondance adressée à l’Association des Greffiers du Togo.