En 10 ans, le Togo s’est profondément transformé. Réformes politiques et économiques, stabilité, infrastructures, environnement des affaires. Tout concoure aujourd’hui à attirer davantage d’investissement étranger et à favoriser la création d’un tissu de PME/PMI locales avec les nouvelles réglementations concernant la création des SARL.
Chaque année, le Togo gagne des points dans le classement ‘Doing Business’ réalisé par la Banque mondiale. C’est la preuve qu’il y a bien plus qu’un frémissement, mais une vraie relance.
La formidable expansion du Port de Lomé est l’un des indicateurs fiables.
A la tête du ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Bernadette Essossimna Legzim-Balouki fait le maximum pour rendre son pays Business friendly.
Republicoftogo.com : Le Togo veut à tout prix se hisser dans le classement ‘Doing Business’. Le climat des affaires s’est-il véritablement amélioré pour prétendre à une meilleure note ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : Oui, l’environnement des affaires s’est amélioré. Juste un exemple : 24h sont nécessaires pour créer une entreprise.
Il y a environ deux semaines, le gouvernement a pris un décret réduisant le capital des SARL à 100.000 Fcfa au lieu d’un million. Et ce n’est que le début.
L’objectif est de faciliter le travail des jeunes entrepeneurs.
Concernant les impôts, la taxe sur les salaires a été réduite tout comme l’impôt sur les sociétés.
Investir au Togo est aujourd’hui facile, rapide et pas cher.
La finalité de toutes ces mesures est de stimuler le business et d’attirer les investisseurs étrangers.
Le Togo se classe au 156e rang du classement ‘Doing Business’. L’ambition est de gagner 6 places chaque année afin d’être le premier de la sous-région.
Republicoftogo.com : Le patronat et l’AGET demandent au gouvernement de faire davantage en faveur du secteur privé
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : Oui, c’est normal. Au fur et à mesure de la mise en œuvre des réformes, des améliorations seront apportées.
Republicoftogo.com : La collecte de l’impôt n’est pas aisée au Togo Pensez-vous que la création de l’OTR permettra d’obtenir de meilleurs résultats auprès des entreprises et des commerçants ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : Nous sommes convaincus, sinon le gouvernement n’aurait jamais procédé à cette réforme de fond. L’Office togolais des recettes est un bon outil.
Avec la création du guichet unique du commerce extérieur, nous pensons que ça va encore améliorer ses performances.
Republicoftogo.com : L’économie togolaise vit pour une bonne part grâce au secteur informel. Comment faire pour mieux organiser cette activité ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : C’est pour cette raison que le président de la République a crée la Délégation à l’organisation du secteur informel (DOSI). Nous travaillons activement avec cette structure pour améliorer les choses.
C’est un secteur qui brasse beaucoup d’argent. Je pense personnellement qu’il est important de parvenir à une formalisation de ces activités génératrices de revenus et d’emplois.
Republicoftogo.com : De par sa situation géographique et son port, le Togo est devenu un Hub commercial régional. Cette activité est-elle favorable au secteur privé ou s’agit-il juste d’un point de transit dont ne bénéficie pas le tissu industriel et commercial national ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : C’est non seulement un avantage pour les pays de la sous-région mais aussi pour tout notre secteur privé qui importe des marchandises à partir de ce port.
Republicoftogo.com : En regardant quelques années en arrière, pouvez-vous dire que le Togo s’est modernisé ? Est-il attrayant pour les entrepreneurs privés ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : Le Togo d’y a 10 ans n’est pas celui d’aujourd’hui. Le Togo s’est énormément modernisé que ce soit au niveau des administrations, des infrastructures, de la gouvernance, bref, dans tous les domaines.
Les visiteurs qui n’étaient pas venus au Togo depuis 10 ans, sont agréablement surpris. Et cela se ressent en terme d’investissements privés.
Republicoftogo.com : Le gouvernement tente de convaincre la Diaspora d’investir au Togo dans des domaines productifs comme le commerce, l’industrie et les services. Votre ministère encourage-t-il cette démarche et comment convaincre les plus réticents ?
Bernadette Essossimna Legzim-Balouki : Nous avons besoin que les fils et filles de ce pays puissent apporter leur contribution au développement grâce à des projets innovants.
S’agissant de ceux qui hésitent encore, nous sommes déterminés à les convaincre avec de solides arguments.