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Un avocat renvoyé par le TPIR pour escroquerie relaxé en France
Publié le mardi 3 juin 2014  |  AFP


© aLome.com par Parfait
Me Yaovi DEGLI, un imminent avocat Togolais.


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Paris- Un avocat togolais, Jean Yaovi Degli, renvoyé en
2004 du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) sous l'accusation
d'escroquerie, a été relaxé mardi par la justice française.
Une compatriote togolaise, Sylvia Olympio, poursuivie pour complicité et
qui n'était pas présente à l'audience, a elle été condamnée à trois ans de
prison avec sursis.

Me Degli, alors inscrit au barreau de Paris, avait été renvoyé en octobre
2004 par le greffe du TPIR pour "escroquerie, malhonnêteté, fraude et
tromperie", accusé d'avoir détourné plus de 300.000 dollars sur les 380.000
versés sur le compte bancaire d'une collaboratrice, Sylvia Olympio.
Cette dernière avait été inscrite comme sa co-conseil bien qu'elle n'ait
pas eu la qualification d'avocate et ait présenté une attestation falsifiée du
barreau de Paris.

Me Degli, aujourd'hui inscrit au barreau de Lomé, a toujours dénoncé une
cabale. L'affaire venait devant le tribunal correctionnel de Paris, le faux
imitant un document français. Me Degli était poursuivi pour escroquerie,
accusé d'avoir falsifié les attestations, Mme Olympio pour complicité.
Me Degli a assuré au tribunal avoir toujours de bonne foi cru que Mme
Olympio était avocate, son père la lui ayant présentée sous cette qualité. Et
ce d'autant qu'elle venait d'une "excellente famille", étant la petite-fille
du premier président du Togo après l'indépendance, Sylvanus Olympio. Il a nié
avoir falsifié les documents, produisant nombre d'attestations de témoins
selon lesquels Mme Olympio se faisait depuis longtemps passer pour avocate,
allant jusqu'à plaider.
Et alors que le TPIR avait accusé Me Degli d'avoir gonflé les honoraires de
sa collaboratrice, son défenseur Vincent Asselineau a souligné qu'il avait de
lui-même signalé l'absence de qualification de Mme Olympio au greffe après
avoir découvert par hasard qu'elle n'était pas avocate. "Pourquoi aurait-il eu
ce geste suicidaire s'il était l'instigateur de l'escroquerie", a lancé
l'avocat, demandant la relaxe.
Quant au mobile, une fois la supercherie découverte, Me Asselineau a
souligné que "de notoriété publique" Mme Olympio entretenait à l'époque une
"relation intime" avec le greffier en chef du TPIR, après avoir été brièvement
"l'amante" de Me Degni. "J'étais le bouc émissaire idéal," a estimé Me Degli.
Estimant qu'il n'y avait "aucune preuve qu'il a produit les fausses
attestations, le procureur a demandé la relaxe pour Me Degli et trois ans avec
sursis pour Mme Olympio.
Le TPIR a été créé par l'ONU en 1994 pour juger les responsables du
génocide qui fit environ 800.000 morts, essentiellement dans la minorité
tutsi, entre avril et juillet 1994. C'est le greffe du tribunal qui enregistre
les avocats et assure leur rémunération si leur client ne le peut pas.
so/caz/sd

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