Par un communiqué signé de son premier vice-président, Patrick
Lawson-Banku, l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) dit dénoncer le radicalisme du régime RPT/UNIR, un radicalisme qui d’après ce parti
membre du CST, a conduit à l’échec du dialogue.
Saluant le soutien de la communauté internationale, notamment le G5,
l’ANC et le CST disent attirer l’attention de ces derniers sur « la
gravité de la situation créée par l’extrémisme que traduit le refus de
dialoguer du régime RPT/UNIR ».
Selon le parti de Jean-Pierre Fabre, « les attentes des populations
togolaises, en ce qui concerne les réformes politiques et l’amélioration
du cadre électoral, n’ont nullement été comblées. Malgré les efforts
soutenus déployés jusqu’au dernier jour par le Facilitateur, le pouvoir
en place est demeuré inflexible sur les points essentiels, notamment
ceux qui ont fait l’objet de recommandations par la CVJR. Ainsi, sur les
points relatifs à la limitation du mandat présidentiel et au mode de
scrutin à deux tours, le pouvoir s’est obstiné à s’en tenir au statu
quo, qui constitue le fondement de la crise politique togolaise. En
outre, les élections locales, pour l’organisation desquelles le pouvoir a
pris des engagements devant l’UE en 2004, sont renvoyées aux calendes
grecques par le gouvernement ».
Ce sont là visiblement des positions face auxquelles, qui ont « les
partis de l’opposition parlementaire n’ont eu d’autre choix que
d’établir le constat de l’échec programmé du dialogue par le pouvoir ».
Au passage le communiqué indique que « l’ANC et le CST se félicitent
néanmoins, de la cohésion et de la solidarité dont les partis de
l’opposition parlementaire (ANC, ADDI, AEC) ont fait preuve tout le long
des discussions, dans la défense des aspirations des populations
togolaises. L’ANC et le CST souhaitent que cette cohésion et cette
solidarité se renforcent pour permettre à l’opposition de relever dans
les meilleures conditions, les défis à venir ».
Au vu de tout ce qui précède, le parti orange appelle « les
populations togolaises à la détermination, à la mobilisation, et à la
vigilance pour faire face à la nouvelle situation créée par l’échec du
dialogue ». Et le point de départ de cette détermination et de cette
mobilisation, ce sera le samedi 7 juin prochain à Akassimé (Hanoukopé)
où les populations sont conviées « à prendre massivement part au meeting
d’information qu’organise le CST, à partir de 14h30 mn ».