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Dupuy-Kpandé-Adzaré-Agbéyomé : Rectificatif et appel au règlement de divergences internes qui confirment le malaise au sein du CST
Publié le jeudi 12 septembre 2013  |  Telegramme228


© Autre presse par DR
l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre du CST


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La politique ne finira pas d’offir ses derniers spectacles aux Togolais qui malheureusement, finissent par se trouver dans un flou. Jusqu’à présent, les propos des responsables du CST sur la question de la participation de ce collectif aux législatives du 25 juillet 2013 continuent de mettre les Togolais dans une confusion totale. Pour l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre du CST, en aucun cas le CST n’a été aux élections ; plutôt ce sont ses partis politiques membres qui y ont été mais de façon autonome. Cependant, du côté de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) organisation de défense des droits de l’homme, membre de ce collectif, c’est des supputations non fondées d’ailleurs de dire que les partis membres du CST étaient aux élections en rangs dispersés. Pour le président de la LTDH, c’est le CST en tant qu’entité qui était aux élections. De l’antagonisme qui ressort des propos de ces deux responsables du CST, il convient de savoir si ce collectif ne porte pas en lui-même les germes de son déclin.

Discordance de propos des responsables du CST

Malgré les assurances des responsables du CST sur la sérénité qui règne au sein de ce collectif au lendemain des dernières législatives, les faits et gestes de ces derniers nous disent carrément le contraire. Se basant sur les décisions des institutions électorales du pays, pour le commun des mortels, le collectif qui se veut sauveur des Togolais a fait preuve d’une certaine union pour participer aux dernières législatives, même si l’opposition, dans son ensemble en est sortie la tête basse avec 29 députés contre 62 pour le parti au pouvoir Union pour la République (UNIR). Une semaine a suffit pour que l’ANC et la LTDH fassent croire au peuple que ce collectif n’est qu’un amuseur de la galerie, ou du moins par moment.

En effet, le 31 août dernier, Eric Dupuy surprenait tout le monde. Selon celui-ci, au micro de la consœur Kanal Fm, les partis politiques membres du CST étaient aux dernières législatives de façon autonome. « Nous sommes allés sous nos propres identités. L’ANC a fait campagne en tant qu’ANC, OBUTS a fait campagne en tant qu’OBUTS, le PSR a fait campagne en tant que PSR et dans toutes les déclarations faites à cette époque, on n’a jamais dit que le CST a fait ceci ou cela », a-t-il déclaré. Et, s’il était advenu que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la Cour Constitutionnelle ont proclamé les résultats des partis membres du CST comme étant une liste commune, M. Dupuy a souligné que c’est de façon délibérée et avec beaucoup de malices que ces deux Institutions ont agi ainsi. Leur objectif, selon Eric Dupuy, est de faire disparaitre petit à petit les partis politiques et ne faire voir que le regroupement.

Une semaine juste, après ce passage fracassant de M. Dupuy sur les médias, c’est Me Raphael Kpandé-Adzaré, président de la Ligue Togolaise des Droits de L’homme (LTDH), qui le contredit au micro de la consœur Victoire Fm. Pour celui-ci, ce genre d’information est une rumeur et il est idéal de se référer à la source avant tout commentaire. « Lorsqu’il y a une information qui circule comme ça, je prierais les signataires de ces informations d’aller vers la source ». Bref, pour ce dernier, « il est clair aujourd’hui que tous les partis membres du Collectif Sauvons le Togo sont allés aux élections sous la bannière du Collectif Sauvons le Togo ». Même si dans certaines localités où certains partis sont tête de liste mettent au premier plan leur logo, Me Raphael Kpandé-Adzaré a souligné que c’est sous la coupole du CST. « C’est vraiment des rumeurs, des informations qu’on éjecte comme ça dans le circuit pour déstabiliser tout un groupe, dont on ne voulait, dont on sait qu’il porte la revendication du peuple », a-t-il dit.

Me Raphael Kpandé-Adzaré joue au sapeur pompier

Le président de la LTDH oubliait que c’est une information révélée par ce qu’il appelle « source », c’est-à-dire un responsable du CST ; dans le cas d’espèce, ce qu’il pense être « rumeur » est devenu clameur ; et donc point n’est besoin de s’en prendre aux commentateurs. Face donc à cette réalité, le juriste a cherché un autre alibi, en défendant M. Dupuy. Pour Me Raphael Kpandé-Adzaré, l’intervention du Chargé de Communication de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) est « vraiment un lapsus lengae. Nous avons approché pour cela les autres premiers responsables qui nous l’ont confirmé ». Pour le CST, indique le numéro un de la LTDH, « ce débat est dépassé et c’est le travail pour les échéances à venir qui est à l’ordre du jour ».

De cette contradiction, il convient de se demander si cette sortie de Me Raphael Kpandé-Adzaré ne constitue pas un désaveu à l’endroit de son collègue Eric Dupuy. Conception vite rejetée par ce dernier qui souligne que sa déclaration est « loin d’être un désaveu », plutôt, a-t-il ajouté, c’est « une rectification, et si vous y interpellez Eric Dupuy, il vous dira franchement que ce ne fut qu’un lapsus ». Et pourquoi, M. Dupuy même n’est-il pas revenu pour faire le démenti de ce qui serait un lapsus ? Pour le président de la LTDH, c’est déjà du passé et un tel fait est l’une des erreurs de la vie de l’homme. « Ne regardez pas les erreurs, regardez plutôt ce peuple qui a souffert depuis des décennies de la mal gouvernance et ayez pitié. C’est ce que je pense », a-t-il dit, avant de citer le philosophe Blaise Pascal en ces termes : « croyez avec Blaise Pascal que l’homme est un tissu d’erreurs ». Des erreurs que, rassure Me Raphael Kpandé-Adzaré, le CST évitera « au maximum par l’avenir ».

Toutefois, l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) ne voit plus aucune sérénité au sein du CST. Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, ce parti politique membre du CST invite toutes les parties composantes de ce Collectif qui se veut sauveur du Togo à conserver « la cohésion au sein de notre regroupement de formations politiques ». Une solidarité et une sérénité qui ne sauraient être consolidées sans la résolution de certains problèmes qui minent ce congloméra de partis politiques, d’associations de la société civile et d’organisations de défense des Droits de l’Homme. Et ce travail revient au Coordonnateur du CST, Me Zeus Atta Messan Ajavon. Le parti présidé par Agbéyomé Kodjo dit inviter fraternellement le Coordonnateur du CST « à faire œuvre utile aux fins de régler le contentieux interne relatif au dernier scrutin législatif, conformément aux engagements souscrits avant le déroulé du processus électoral ».

Apparemment, les responsables du CST tentent de convaincre en vain l’opinion sur la sérénité à leur sein. Vu la scène que présente ces derniers temps ce collectif, l’on se demande si les organisations de la société civile ne seraient pas en train d’être driblées par les partis politiques membres du CST. Si d’une part, on considérerait l’assertion de Me Raphael Kpandé-Adzaré, d’autre il serait intéressant quand même de savoir s’il est possible de proposer des solutions à un problème qui n’existe même pas.

F.A / F.S, Lomé (Telegramme228)

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