Montages grotesques, c’est ainsi qu’a qualifié mercredi, les responsables de la Coalition Arc-en-ciel, la procédure judiciaire enclenchée contre le député de ce regroupement politique par le Procureur près le Tribunal de Première instance de Lomé.
En effet, trouble à l’ordre public, violences volontaires, complicité de violence volontaire, homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire, destructions volontaires par incendie, complicité de destructions volontaires par incendie, vol qualifié et vol qualifié, tels sont les chefs d’accusation retenus contre le député Sambiri Targone du Parti Démocratique Panafricain (PDP) de Bassabi Kagbara, élu sur la liste Arc-en-ciel. Des accusations balayées du revers de la main par la coalition arc-en-ciel au cours d’une conférence de presse tenue mercredi à Lomé.
« Tout cela n’est qu’une histoire montée de toute pièce avec pour seule fin levée l’immunité parlementaire de TARGONE qui a toujours gêné le partir UNIR depuis sa victoire aux dernières législatives dans le Dankpen. Cette manière de faire ne nous est pas nouvelle, c’est une stratégie propre au pouvoir de Lomé », a déploré Me Dodji APEVON, Président national du CAR, parti membre de la coalition.
Dans une déclaration liminaire relative à cette affaire, le Coalition Arc-en-ciel précise que jamais l’honorable Targone n’a cessé de subir d’intimidations et de menaces de la part du préfet de ladite localité, le nommé Dadja Maganawé depuis qu’il a été élu à l’issue des législatives de juillet 2013.
Et s’il y a certaines autorités locales qui souhaiteraient voir la tête du député de Dankpen tomber, d’autres par contre par crainte de Dieu situent déjà les responsabilités à en croire à la coalition. D’après cette dernière, le chef canton de Nandouta a affirmé n’avoir à aucun moment signé la plainte, qui rappelons le a été déclarée signer par tous les chefs canton de Dankpen selon la note de demande de levée de l’immunité parlementaire du Procureur de la République.
Pour sa part, le chef canton de Guérin-Kouka révèle que « ce sont deux chefs cantons qui sont à l’origine de la manœuvre ; ce sont ces deux derniers qui ont fait le tour des autres chefs cantons pour les amener à signer une plainte dont ils ne connaissaient même pas le contenu », selon la déclaration de la Coalition.
Les responsables d’Arc-en-ciel dénoncent un règlement de compte de la part du préfet Maganawé, qui considère comme un affront à son parti UNIR le fait que le député TARGONE de l’opposition ait enlevé un siège dans une localité considérée comme un fief de UNIR.
La Coalition appelle les politiques, les défenseurs des droits de l’homme sans perdre de vue la communauté internationale à rester mobiliser pour empêcher le parti au pouvoir de parvenir à sa fin.