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France-Afrique : Quel doit être le nouveau rôle de la France dans le développement de l’Afrique?
Publié le jeudi 5 juin 2014  |  Afriquinfos


© AFP
Le président togolais Faure Gnassingbé en visite officielle en France
Le président togolais Faure Gnassingbé avec le président François Hollande


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Si la France s’intéresse vraiment à participer au développement (économique) de l’Afrique, elle doit donc revoir sa politique africaine : la Françafrique.


La France, pendant des décennies, a été considérée comme une partenaire au développement de l’Afrique.

Elle est surtout connue pour son rôle de gendarme pour l’Afrique et ses interventions militaires dans les conflits intestins meurtriers et incessants. Mais le rôle qu’elle a joué dans le développement du continent noir reste toujours flou.

La France ne pense ni aujourd’hui ni demain rompre son fameux « mariage » avec l’Afrique ; si tel est le cas et si elle s’intéresse vraiment à « aider » les pays africains à se développer, elle devra revoir la globalité de sa politique africaine.

Les interventions militaires de la France en Afrique lui ont coûté – et continuent de lui coûter très chères. Faut-il encore lui rappeler les causes des conflits meurtriers et incessants en Afrique ? La pauvreté entre autres, est la principale.

Le coût des opérations militaires françaises

Il faut comprendre que le coût d'une opération militaire française dépend souvent des moyens humains et des matériels déployés, de la durée et de l'ampleur de la mission. De ce fait, il est difficile de déterminer à priori le coût. Les opérations telles que « Serval » au Mali, « Harmattan » en Libye ou « Sangaris » en Centrafrique, sont financées par des crédits dédiés aux opérations militaires extérieures (Opex).

Les informations disponibles révèlent que depuis 2011, les Opex sont dotées de 630 millions d'euros par an. La France dépasse systématiquement cette enveloppe et les surcoûts sont financés par des crédits interministériels: 578 millions ont déjà été débloqués en 2013 pour couvrir les frais de l'opération Serval. Une somme finalement marginale par rapport au budget total de la mission Défense pour 2013 de 31,4 milliards d'euros.


Selon la Cour des comptes, la campagne malienne, une intervention très lourde, a dû coûter 647 millions d'euros. A titre de comparaison, la France a dépensé 368,5 millions pour l'opération de sept mois en Libye et 493 millions pour l'intervention en Afghanistan.

Le rôle de gendarme que joue la France sur le continent a des conséquences très très négatives non seulement pour le développement de l’Afrique mais aussi pour l’image de la France sur les scènes internationales. La France a dépensé pour ses forces basées en Côte d’Ivoire, les « Forces Licorne », entre 200 et 300 millions par an, pendant quatre à cinq ans.

Malgré ces dépenses colossales, le dispositif militaire français n’a pas pu empêcher :

L’exode massif de 8.000 français en 2004.

La destruction et fermeture de toutes les écoles françaises en Côte d’Ivoire,

La destruction et la fermeture de presque toutes les petites et moyennes entreprises françaises dans ce pays,

Les drapeaux français ont été brûlés, l’image de la France remise en question…très très négatif.

Mais pourquoi ce grand échec ? C’est le système « Françafrique.» qui, au profit d’une poignée d’individus, étant les dirigeants mégalomanes, sans visions, a ruiné l’Afrique francophone voire anglophone.

Etant donné que la principale source des conflits en Afrique est la pauvreté, la France devra investir dans le développement du continent plutôt que dans la résolution des conflits, la situation ne cessant ainsi de s’aggraver. Cela veut-il dire que la France va devoir dépenser davantage ? Non.

La transformation de l’Afrique implique de disposer des visions et des solutions aux grandes problématique que fait face l’Afrique.


L’économisteThierry TAN nous montre comment cela est-il possible et en voici deux exemples.

Tout d’abord, ʺla France devrait user de son influence pour faire débloquer les projets industriels qui ont été bloqués par le système « Françafrique ».
Dans ce cas, à part quelques « coups de fil », la France n’aura rien à dépenser.Mieux, si la France veut aller plus loin - mais sans dépenser au-delà de son budget alloué actuellement à l’Afrique - elle devra rompre avec sa « politique africaine » actuelle. Deux exemples :

1er exemple : les 1.200 millions € dépensés pour les forces « Licorne » en Côte d’Ivoire pourraient être convertis en 50 usines de transformations de café. Ces usines auraient créé 35.000 emplois directs et 350.000 emplois indirects, soit 385.000 emplois en Côte d’Ivoire. Ce qui permet de faire vivre environ 385.000 familles, et comme chaque famille africaine est composée de cinq à sept personnes au moins, cela représente au total presque 4 millions de personnes.ʺ

Ce serait non seulement dans l’avantage de l’Afrique mais aussi de la France - puisque cela réduirait le nombre de candidats à l’émigration. L’émigration (clandestine) des Africains lui pose des problèmes sociopolitiques et même économiques […], ce qui conséquemment rend le renversement de la courbe du chômage en métropole presque irréalisable.


ʺ2ème exemple : On dépense chaque année des centaines de millions € pour la « Francophonie », alors que le « français » est de moins en moins parlé dans le monde. Ainsi, dans l’ancienne Indochine française (Cambodge, Laos et Viêt-nam), le français est aussi parlé que… le latin. Tout simplement parce que la présence d’entreprises françaises était nulle dans ces pays.



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