L'opposition et le pouvoir devaient préparer l'élection présidentielle de 2015, mais ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord. Pour l'instant, ni le parti au pouvoir, ni les autorités n'ont fait de commentaire, et dans les rangs de l'opposition, c'est la déception qui domine. Elle pointe du doigt le pouvoir et l'accuse d’extrémisme et de refus de dialoguer.
Dès la fin du dialogue mardi soir, l’Alliance nationale pour le Changement pointe un doigt accusateur vers le pouvoir. « Le pouvoir est demeuré insensible sur les points essentiels. Il s’est obstiné à s’en tenir au statu quo qui constitue le fondement de la crise togolaise », indique un communiqué du principal parti de l’opposition.
Selon son chef de délégation au dialogue, Patrick Lawson, il a vu venir le problème et fait la proposition de la mise en place d’une commission paritaire pour enlever les scories du code électoral et améliorer le cadre électoral. Patrick Lawson : «Si on n'avait pu améliorer le cadre électoral et surtout le code électoral, cela nous aurait permis d'envisager d'aller aux élections dans des conditions meilleures et presque égalitaires. Je pense que le gouvernement considère que nous les avons forcés à aller au dialogue et ils nous ont laissé parler tout seul. Cela ne les concernait pas ».
Le vice-Président de l’ANC est pessimiste pour l’avenir mais entend mobiliser les populations et les sensibiliser pour les échéances à venir. Côté pouvoir, rien ne filtre. Les délégués de l’Union pour la république au dialogue, n’ont pas encore fait le débriefing. Le parti au pouvoir réagira en temps opportun. Il en est de même pour le gouvernement qui se refuse d’entretenir la polémique, « les institutions vont continuer à fonctionner normalement en dépit du dialogue », assure-t-on.