Près de 6 millions de personnes meurent chaque année dans le monde pour cause du tabagisme. Les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent que le tabagisme peut faire plus de 8 millions de victimes chaque année à partir de 2030 avec plus de 80% de ces décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Selon le Programme national de la lutte anti-tabac, plus de 450 mille personnes sont fumeurs au Togo. Dans le même sens, une enquête STEPS réalisée au Togo en 2011 démontre que 53,8% d’hommes et 29,2% de femmes consomment de façon quotidienne du tabac directement ou indirectement.
À l’occasion de la commémoration en différé de la journée mondiale de la santé 2014 au Togo, l’OMS propose que tous les Etats augmentent les taxes sur le tabac pour faire baisser le nombre de morts et de malades. Les taxes doivent aller jusqu’à 70%. Il est démontré dans les pays riches qu’une augmentation de 10% du prix du tabac suscite une baisse de la consommation de 4%. Ceci peut aller jusqu’à 5% dans les pays à faible revenu ou intermédiaire.
« En augmentant les taxes, les recettes augmentent pour l’Etat et on obtient du coup une réduction de l’accessibilité du tabac chez la majorité des consommateurs directs et indirects. Ainsi, les jeunes et les personnes à faible revenu ont plus de difficulté à s’acheter les cigarettes et les autres dérivés du tabac », a indiqué Vincent Koumako, coordonnateur national de lutte anti-tabac.
Pour ce faire, les forces de l’ordre et le personnel de l’Office Togolais des Recettes (OTR) seront mis à contribution et ils sont outillés à Lomé par les experts de la lutte.
Le Togo est le 2e pays de l’UEMOA où l’accessibilité au tabac est plus élevée après le Burkina Faso. Pour l’instant, les autorités ont augmenté les taxes de 5% à 45% en 2013.