Le droit de réponse de l’Honorable Targone Sambiri N’wakin, député du Parti Démocratique des Peuples (PDP), membre de la coalition Arc-en-ciel (opposition) dont l’immunité a été levée jeudi par les députés UNIR, à l’accusation N°0004/PR/2014/ CONF, met à nu la machination du Préfet Dadja Maganawé et ses complices de Dankpen (500 km de Lomé). Il révèle de graves diffamations et de vice de procédure de cette plainte introduite le 27 Mai 2014 par le Procureur de la République près le tribunal de première instance, première classe de Lomé relative à la levée d’immunité parlementaire du député.
A travers ce document de huit (8) pages adressé le 29 Mai 2014 à la Commission spéciale chargée de la levée de l’immunité parlementaire, Sambrini Targone sort de son silence et fait état des lieux des faits dont il est reproché et qu’il ne reconnait ni de près ni de loin être accusé. Le natif du canton de Nandouta montre d’ailleurs un doigt accusateur au Préfet de Dankpen et les deux (2) chefs canton de Kidjaboun et de Katchamba comme responsables de ces faits graves.
L’Honorable député relate que ces autorités locales qui sont derrière cette machination, manifestent une sorte de jalousie infeste et odieuse liées à ses succès et projets entrepris en tant qu’élu pour le développement. « Ainsi, je rejette et dénonce en bloque toutes les accusations imaginées à dessein qui ne sont que l’œuvre des personnes qui manquent de respect pour eux-mêmes malgré la confiance que l’Etat leur a faite pour le bonheur des populations à administrer », a consigné Targone Sambiri, député coalition Arc-en-ciel.
Mais, son rejet ne s’arrête pas là. Il demande qu’une enquête parlementaire composée de différents partis parlementaires soit diligentée à toutes fins utiles dans l’examen de ce dossier. Ainsi, il exige aussi qu’une procédure pour diffamation de sa personne soit immédiatement engagée conformément aux lois de la République contre tous ceux qui se sont rendus complices dans cette affaire qui pollue le pouvoir législatif. Mais il n’a pas été entendu par ses collègues députés de la majorité qui l’ont tout simplement envoyé à l’abattoir de la justice togolaise.
Le député est poursuivi pour trouble à l’ordre public, violence volontaires, complicité de destructions volontaires par incendie, vol qualifié et complicité de vol qualifié, complicité de violences volontaires, homicide volontaire. Aussi, la requête du Procureur précise que les faits allégués contre le député sont produits à Dankpen et les plaignants sont les chefs cantons de la préfecture de Dankpen et la communauté Peulhs.
L’Honorable Targone sambiri trouve assez grave et diffamant qu’on indique qu’un élu de plus de 1/3 d’une circonscription électorale puisse tenir des propos consistant à soulever la population, pire appeler à la haine raciale et à la désobéissance civique. Le fait qu’il est le seul et premier opposant élu dans cette préfecture, « témoigne d’une volonté cruelle d’inventer et de monter de toutes pièces, une histoire fortuite pour salir, faire condamner gratuitement ce député parce qu’il a remporté dignement une victoire électorale ».
Le député relève aussi que l’alignement des chefs d’accusation rend ridicule la procédure et lui enlève toute crédibilité. « Cette plainte est d’ailleurs un faux et fait usage de faux car les cachets des chefs ont été retiré par le préfet et ceux que nous avons contacté affirment n’être ni de près ni de loin impliqués dans ce montage», a-t-il dénoncé.
Par la peur de son statut de député, les chefs cantons qui avaient commis de graves exactions dans leurs milieux respectifs ont le sentiment de devenir objet de poursuites judiciaires. « Ainsi, le chef canton de Katchamba en complicité avec le Préfet Dadja monte une histoire d’attaque de peuhls nomades par notre militant Poulignim alors que c’est toute la population du village qui s’opposait à l’installation des peuhls nomades sur leur terre d’exploitation agricole », a expliqué Targone, député de Dankpen. En plus, le Préfet Dadja aurait aussi planifié la mort du Juge Bruno Toké lors d’une affaire louche dans lequel il s’est impliqué de 2002 à 2008 où il a même organisé des violences physiques contre Targone Sambiri.
C’est à partir de ce moment qu’il multiplie des menaces de mort à l’encontre du député. D’après les révélations précises, en 2006 les paysans revenant des champs, ont été tous interceptés par le préfet et les gendarmes qui les ont fouetté à coup de cordelette de ceintures et forcés de manger des excréments des bœufs et de la viande crue que le préfet chargeait dans son véhicule.
Tous ceux qui vomissaient devraient recommencer à coups de cordelette. Toutes ces casseroles que traînent le préfet et ces chefs cantons, constituent une braise dans les chaussures, et par la peur d’être dénoncés à la justice, cherchent à éliminer l’élu de l’opposition dans la zone. D’où la précipitation de la levée de son immunité parlementaire.