Togo - Tous les acteurs du médicament se sont réunis vendredi à Lomé pour échanger sur les notions, les inquiétudes et les incompréhensions relatives au médicament générique, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Participent à ce « forum des médicaments », les directeurs régionaux de la santé, les médecins chefs de district, les prescripteurs, les représentants de l’ordre des médecins et des pharmaciens.
Présente à cette rencontre, la directrice générale de la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Génériques (CAMEG), le docteur Mamessilé Assih a estimé qu’il est important que les acteurs communiquent suffisamment sur ce genre de médicament pour lever toutes les équivoques.
« Le malade, avant d’être directement en contact avec le médicament, est en contact avec son prescripteur qui fait le lien entre le patient et celui qui vend le médicament. Il est nécessaire que le prescripteur soit outillé sur la notion du médicament générique parce que nous ne communiquons pas suffisamment », a-t-elle déclaré.
En dehors de la notion de qualité du médicament générique, il sera également question au cours de cette rencontre, des approvisionnements. « C’est la CAMEG qui est au centre de cette problématique de l’approvisionnement des médicaments et de leur disponibilité », a-t-elle rappelé.
Le médicament générique est « une copie d’un original » provenant de ceux qui ont les moyens de fabriquer un premier médicament sorti par une industrie pharmaceutique dont le brevet est tombé plusieurs années dans le domaine public.
A la différence de ce médicament « licite », il y a « le médicament de la rue » qui est « illicite », puisque échappant au contrôle. « Depuis la fabrication jusqu’à ce que le malade ne prenne le médicament, on doit pouvoir tracer le médicament puisque lorsqu’il y a un problème, on puisse remonter toute la chaîne. C’est toujours un lot qui comporte un certain nombre de quantité de médicament », a expliqué le docteur Assih.
Pour rappel, il y a quelques jours, une opération conduite par Interpol a permis de saisir dans la ville de Lomé et ses environs et certaines localités à l’intérieur du pays 10 tonnes de médicaments contrefaits.