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Encore, deux recommandations d’IMANI pour réussir les prochaines présidentielles
Publié le samedi 7 juin 2014  |  icilome


© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
Législatives 2013: les Togolais appelés aux urnes pour élire leurs députés
Jeudi 25 juillet 2013. Lomé. Photo: Togo`s most prominent opposition leader, aslo leader of the opposition Collective Save Togo (CST) and parliamentary candidate, Jean Pierre Fabre


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L’actuelle situation politique au Togo réserve des conséquences qui coûteraient très chères au pays si aucune action efficace n’est entreprise.


La situation est grave, d’ailleurs très grave et elle risque de provoquer des violences avant, pendant et après les élections prochaines…
Que faut-il faire pour sortir ou éviter une pareille crise qui avait dégénéré en révoltes et tueries que le pays avait connues pendant les périodes électorales de 2010 ?

IMANI Francophone explore la situation

Il faut avouer que jusqu'à présent, la situation y s’avère être extrêmement compliquée et c’est nécessaire de s’attaquer au problème depuis la racine. Faure Esozinam Gnansigbe ne partira pas, il se présentera aux prochaines présidentielles, c’est ce que confirment les documents que nous avons reçus sur la question. Les reformes constitutionnelles comme l’envisage l’opposition n’auront pas lieu. Mais cela devrait-il déranger vu que durant toutes ces années l’opposition s’est montrée incapable d’assumer ses responsabilités et qu’elle manque de stratégies concrètes dans sa quête de conquérir le pouvoir ?


Au Togo, comme c’est le cas dans beaucoup de pays africains, l’opposition que certains éléments créent n’est pas inspirée du bien commun, étant à la recherche de la gloriole et de l’intérêt personnel.

Dans l’idéal, les partis d’opposition doivent également participer au développement du pays, mais dans la plupart des cas ils illustrent un certain pessimisme vis-à-vis des programmes de développement du parti au pouvoir tout en mettant les intérêts personnels et partisans au centre, c’est le cas de la démocratie – et c’est un grand échec.

Ils ignorent bien les conséquences que leurs actions pourraient avoir sur le développement du pays. Les responsables de l’opposition togolaise devraient comprendre que les populations, c'est-à-dire les électeurs deviennent éventuellement plus éclairés et judicieux au sujet des élections et les voteront au pouvoir en tenant compte de leur programme de société et de leur vision à l’égard du développement et que s’ils font preuve d’une forte compétence et intelligence vis à vis des questions de gouvernance correspondantes aux besoins et aux particularités du pays. Les citoyens s’attendent à une seule chose : rendre leur vie meilleure. S’ils constatent ce vacuum dans les démarches de l’opposition, elles n’auront pas d’option que de s’en débarrasser.
La seule compétence de l’opposition togolaise jusqu’alors c’est être capable d’organiser des marches sans aucunes stratégies concrètes. Elle ne devra pas boycotté les prochaines présidentielles ; elle doit prendre part tout en se réorganisant, et elle ne doit pas aussi s’attendre à une possible victoire des prochaines présidentielles.

Les organisations de la société civile interpellées


En Afrique francophone, généralement, les débats d’idées ont souvent lieu au sein des partis politiques, et cela ne peut qu’aboutir à des résultats défavorables au développement – puisqu’il y a en toile de fond les intérêts partisans ainsi que personnels. Les organisations de la Société civile doivent donc s’incérer activement dans les affaires publiques comme politiques. Elles doivent défendre les intérêts des sans voix (le peuple) : soumettre les actions du gouvernement, les programmes d’intervention, les politiques publiques etc. à de vigoureuses analyses et évaluations.


Le cas du Togo est très intéressant de sorte que les organisations et les responsables les plus connus de la société civile togolaise sont issus des partis politiques (de l’opposition). Compte tenu de la nature de leur travail, les OSC doivent toujours afficher une certaine neutralité dans leur cause. C’est en faisant ainsi qu’elles seront considérées et pèseront plus sur les affaires en lien avec la gouvernance du pays.

Les reformes constitutionnelles et institutionnelles en ce qui concerne la limitation du mandat du chef de l’état, le mode du scrutin, notamment à deux tours et la mise en force des recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) par le gouvernement (comme le prévoient les textes signés de l’accord politique globale de Ouagadougou en 2006), sur la table de discussion, le récent dialogue politique entre le gouvernement et les partis parlementaires de l’opposition n’a pas vu la participation active des OSC et a été qualifié d’échec.


C’est un grand échec pour les OSC togolaises – c’est une illustration d’incompétence de leur part.

IMANI interpelle l’ensemble de la société civile togolaise à se réveiller et à prendre conscience des questions qui viennent d’être évoquées. Les OSC doivent elles aussi se réorganiser, s’équiper de nouvelles stratégies et compétences, en harmonie avec les normes universelles, développer un réseau fort de solidarité, de partage d’informations et de connaissances afin qu’elles puissent bien jouer leur rôle de défenseuses des intérêts du peuple.


Pour la réussite des prochaines élections et éviter de plonger le pays dans une grave crise, plus meurtrière que celle de 2010, sensible d’aboutir à une situation irréversible, IMANI lance un appelle très crucial à toutes les organisations de la société civile, à la classe politique et gouvernement togolais à prendre en compte les deux recommandations qui suivent:

1ere Recommandation :

Que l’état togolais, le plus tôt que possible organise un referendum sur la question de limitation de mandat du chef de l’état. L’opinion du peuple togolais jusqu'à ce niveau n’est pas sollicitée et pourtant c’est lui qui serait le plus vulnérable aux conséquences de toute action ou décision menée ou prise dans cette situation.

2e Recommandation :

Les OSC doivent collaborer et organiser un débat d’urgence entre le gouvernement et les partis de l’opposition.

Organisé d’une manière stratégique en vue de stimuler la participation massive de tous les partis concernés, le débat verra la participation notamment du chef de l’état et des différents candidats aux présidentielles. Au menu : tout à propos du pays et des citoyens, la bonne gouvernance, la gouvernance économique, la gouvernance politique, la corruption etc. Les participants seront soumis à des questions des OSC relatives aux principales thématiques de gouvernance comme vient d’être évoqué.

Il faut rappeler que, la situation politique au Togo demeure très compliquée ; la situation, elle, est grave et la tension est forte. Le pays connaîtra une fois encore des jours sombres dans son histoire si ces recommandations ne sont pas considérées, ou au moins dans le cas échéant qu’un mécanisme opératoire soit mis en place afin d’enrayer les lourdes conséquences que le pays pourrait vivre.

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