La Cour d’Assise de Lomé a jugé une affaire d’avortement mortel ce mercredi 4 juin 2014. Ibrahim Amadou a été reconnu coupable des faits
par la Cour et est condamné à 7 ans de réclusion criminelle plus une amende de 500.000 FCfa.
Le nommé Ibrahim Amadou après avoir enceinté sa petite amie en
2009, lui demanda d’avorter parce qu’il a déjà une femme et deux
enfants. Joignant l’acte à la parole, selon le dossier et
le témoignage de la sœur de la victime, il a administré des
substances abortives (chloroquine et tisane) à sa petite amie, Pouweyem Essohanam, pour permettre à cette dernière de détruire le fœtus.
Conséquences : sa petite amie est décédée suite à ces produits le 29
avril 2009 au Chu Tokoin.
Quant à Ibrahim Amadou, détenu à la prison civile
de Lomé depuis avril 2009, il reconnait être l’auteur de la grossesse,
mais nie avoir administré les substances abortives à Essohanam.
Le père de la victime, Pignandi Essodina, devant
les jurés, accessoires, les juges et le public, réclame comme dommage et intérêt une modique somme de 500.000 FCfa.
Après le réquisitoire de l’avocat général, Mme Afi Ntifa et la plaidoirie de l’avocat de la défense, Me Yawo Dusi, Ibrahim a été reconnu coupable des faits par la Cour. Par conséquent, le condamné doit payer 500.000 FCfa comme dommage et intérêt au père de la victime et doit passer 7 ans en prison. Son avocat a 8 jours pour pourvoir en cassation.