Togo - Faisant partie des acteurs politiques qui ont prédit « l’échec » du dialogue Togo Telecom 2, le principal initiateur de l’appel des patriotes, Fulbert Sassou Attisso, soutient que les conditions n’étaient pas réunies pour que ce dialogue aboutisse aux réformes constitutionnelles et institutionnelles que défend l’opposition.
Reçu sur les ondes de la radio Kanal Fm ce vendredi, Fulbert Attisso a laissé entendre que « l’opposition s’est fourvoyée en croyant qu’elle pouvait aller au dialogue et obtenir du parti UNIR des réformes qui pourraient le faire quitter le pouvoir », tout en précisant que le parti au pouvoir n’avait « aucune envie de faire les réformes ».
« Je ne vois pas un groupe arrivé à un dialogue avec des exigences fondamentales comme la limitation d’un mandat avec effet immédiat qui amènerait Faure Gnassingbé à ne plus se présenter en 2015, et la réforme du mode de scrutin, sans qu’il n’y ait un rapport de force derrière et croire que le parti au pouvoir va accepter », a-t-il déclaré en imputant la responsabilité de cet échec à toutes les parties prenantes, d’un côté, les partis d’opposition qui étaient pas allés sans pression et le parti au pouvoir qui ne veut pas de réformes.
Ce dernier estime dans une analyse personnelle qu’il ne serait pas curieux que dans les prochains jours le gouvernement fasse un projet de loi avec « de petites réformettes » qu’il enverrait à l’Assemblée nationale, et appellerait l’opposition à venir débattre de cela.
C’est à cet effet que le principal initiateur de l’appel des patriotes réitère sa proposition qui est que toute l’opposition s’asseye pour engager une grande réflexion afin de contourner « le refus de réformes du parti UNIR » à travers une dynamique unitaire et le choix d’un candidat unique de l’opposition aux présidentielles de 2015.
Pour rappel, le rapport de ce dialogue qui a été transmis au premier ministre n’a pas été signé par les représentants des partis Alliance Nationale du Changement (ANC), Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI), et la coalition Arc-en-ciel.