Difficile en l'état actuel d'avancer la date de l'officialisation du choix du prochain sélectionneur national. Démarré depuis le mois de mars, soit quasiment trois (03) mois après la fin du contrat de Didier Six, le processus est devenu une sournoise guerre de tranchées entre la ministre des sports et le président de la Fédération Togolaise de Football, chacun ayant sa préférence nationale.
On croyait à la fume blanche après les entretiens d'embauches, mais il a cru à Mme la ministre Angèle Amouzou-Djankè de communiquer au Premier ministre, un nom autre que celui des résultats issus des travaux. Selon nos indiscrétions, la ministre des sports qui dès le départ ne cachait pas sa préférence pour l'ancien capitaine des Eperviers du Togo, sous le prétexte de  promouvoir les techniciens nationaux, avait transmis le nom de Jean-Paul Abalo.
Une approche qui contrarie avec le choix fait par le Togo de lancer un appel d'offre international pour le recrutement du successeur à Didier Six, et que le Chef de l'Etat avait déjà réaffirmé à la ministre des sports dans à sa première tentative de convaincre l'autorité à recruter un technicien togolais alors que le processus d'appel à candidature suivait son cours.
Ayant reçu officiellement les résultats des interviews après une première note confidentielle de la ministre en faveur de Jean-Paul Abalo, le Premier ministre qui était sur le point de voyager, n'a eu d'autres choix que de les mettre sous le boisseau. Â De son côté, Gabriel Améyi qui tenait à faire passer son préféré, envoie une lettre de protestation au Premier ministre. A son retour, Arthème Ahoomey-Zunu a carrément choisi de sortir du diapositif mis en place par Angèle Amouzou-Djanké dans son arrêté portant mise en place du comité technique mixte de recrutement du sélectionneur et de rédaction du contrat, pris le 05 avril.
Les travaux devraient alors être repris à la phase de la short-list avec les cinq noms ( Tchanilé Tchakala, Jean-Paul Abalo, Tom Saintfie, Didier Six et Hubert Velud). Le dernier cité ayant de guerre las, prolongé son bail avec son employeur algérien, il ne restait que les deux les techniciens togolais, le Français et le Belge. La date du mardi 03 juin avait alors été fixée au comité par le Premier ministre pour l'officialisation du nom.
Mais depuis, c'est à nouveau l'imbroglio. Seules certitudes désormais, le prochain sélectionneur national sera de nationalité togolaise. C'est la résolution à laquelle le nouveau comité composé de ministres, du Directeur Technique National en attente de l'officialisation de son recrutement et le Directeur de cabinet du Premier ministre sont parvenus. Autre résolution, le prochain sélectionneur devra signer un bail d'une durée n'excédent pas neuf (09) mois.
Pour le reste, pendant que certains allèguent que le nom est déjà connu entre Tchanilé Tchakala (qui revient comme première option dégagée à l'issue de la première étape) et Jean-Paul Abalo, d'autres expliquent le retard par l'occupation des membres du comité sur d'autres scènes de l'actualité nationale.
Le choix d'un sélectionneur national est ainsi devenu une sinécure pour les autorités togolaises. Certains fustigent une recherche effrénée de commissions sur le montant de la signature et les salaires du prochain patron des Eperviers, alors que les joueurs eux ne cachent plus leur agacement par rapport à cette situation, lors de leurs passages dans les émissions sur les médias.