Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Sécurité et sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée
Publié le mardi 10 juin 2014  |  Afrique Jet


© Autre presse
Le président Faure Gnassingbé réceptionnant au port de Lomé le premier des deux patrouilleurs de type RPB33 commandés par le Togo aux chantiers Raidco Marine.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L'Afrique de l'Ouest et du Centre se dotent d'un Centre de coordination de la sécurité et la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée - Les responsables de trois organisations du Golfe de Guinée ont signé un accord portant sur la création d'un centre destiné à coordonner leurs réponses en matière de sécurité et de sûreté face aux défis que rencontre leur région.

Le Golfe de Guinée est un territoire doté de 600 km de côtes situé entre l'Angola à l'est et le Sénégal à l'ouest, qui a récemment connu une recrudescence de la piraterie et d'autres formes de crimes transnationaux.

Les importantes ressources de cette zone maritime, qui produit cinq millions de barils de pétrole par jour et détient 24 milliards de barils en réserve, soit cinq pour cent des réserves mondiales, sont aussi la pêche et d'autres minerais.

Entre 2003 et 2011, 134 cas de criminalité ont été rapportés dans la zone, essentiellement dus à la piraterie, au commerce illégal de pétrole brut, au trafic des personnes et des stupéfiants, à la pêche illégale et non régulée, la pollution et le déversement de déchets.

Le Centre inter-régional de coordination pour la mise en oeuvre de la stratégie régionale pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique centrale et occidentale (Cic) mettra au point un 'cadre stratégique unique' pour faire face aux questions liées à la criminalité en mer qui intègrent des dimensions telles que la sécurité, la sûreté, le développement et la gouvernance.

Le Protocole additionnel pour le Cic, qui a été signé jeudi à Yaoundé, au Cameroun, émane du Mémorandum signé par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cedeao, l'Eccas et la Commission du Golfe de Guinée durant leur sommet du 25 juin 2013 dans la capitale camerounaise.

Le Cic, basé à Yaoundé, a pour mission de renforcer les capacités du personnel civil et militaire des deux régions pour faire respecter le droit maritime; coordonner la formation et les pratiques; faciliter l'échange d'informations entre les Marines des différents Etats membres; promouvoir l'harmonisation des textes d'application du droit maritime notamment ceux relatifs à la lutte contre la piraterie, le vol à main armée, d'autres actes illicites commis en mer, la pollution maritime et assurer la protection de l'environnement.

Le mandat du Centre inter-régional et multifonctionnel, doté d'un personnel civil et militaire, sera également d'assurer la compatibilité et l'interopérabilité des architectures pour la sécurité et la sûreté maritimes dans les deux régions, de produire et diffuser des informations et de coopérer avec les organisations régionales responsables des secteurs de la pêche et des mines.

La cérémonie a également servi de tribune pour la signature des Règles de procédure pour l'Assemblée générale annuelle des directeurs exécutifs, l'organe responsable de l'orientation, le contrôle et l'évaluation du Centre, notamment la nomination du personnel de haut niveau, à savoir le directeur exécutif, son adjoint et les responsables de ses cinq départements.

Le vice-président de la Commission de la Cedeao, Toga Gayewea McIntosh, qui a signé le document au nom de son organisation, a dit qu'à travers cette signature, les trois institutions renforcent le lien entre sécurité régionale et développement car ce protocole permettra de promouvoir la sécurité mais aussi de contribuer à la libre circulation des biens et des services à des coûts moindres.

Dans son discours, le représentant spécial de la France pour la lutte contre la piraterie maritime, Véronique Roger-Lacan, a insisté sus la valeur stratégique de la région du Golfe qui, au-delà de ses richesses, représente une zone de transit pour 28 à 40 tonnes du trafic de cocaïne de l'Amérique du Sud vers l'Europe, soit 1,3 milliard d'euros.

L'ambassadeur, qui s'est exprimé au nom du P3, qui comprend également le Royaume-Uni et les Etats-Unis, a dit que 40 pour cent de la pêche illégale se déroulent également dans cette zone, ce qui représente une perte de 350 millions de dollars par an pour les pays du Golfe de Guinée.

Le Secrétaire d'Etat camerounais à la Défense, M. Edward Alain Mebe Ngo’o, a, pour sa part, dit que la signature du document, à quelques jours de l'anniversaire du sommet des leaders, permettra à la région de répondre de façon robuste aux défis actuels du secteur maritime qu'est la prise d'otages par des « gens qui ont pris le contrôle de nos voies d'eau communes».

Le Secrétaire général de l'Eccas, Ahmad ALLAM-MI , a paraphé le document pour le compte de son organisation et Mme Florentina Adenike Ukonga, secrétaire exécutive-adjointe de la Commission du Golfe de Guinée, a signé pour son organisation.

Le poste de directeur exécutif de la Cic est revenu à l'Afrique de l'Ouest et celui de son adjoint à l'Eccas.

 Commentaires