621.914.752 Francs CFA, c’est la somme totale que devront coûter les travaux de démolition du bâtiment central du grand marché de Lomé ravagé par les incendies du 12 janvier dernier. Et ces travaux démarrent effectivement ce mercredi. Initialement prévus pour le 9 septembre dernier, il a fallu, selon les explications des responsables des travaux publics, de la Commune de Lomé et aussi de la société CECO BTP qui a gagné l’appel d’offre de démolition, sensibiliser les femmes dont les boutiques entourent le bâtiment central sur les dangers qu’ils peuvent en courir et la nécessité de démolir au plus vite cet édifice.
Selon les explications du président de la délégation spéciale de Lomé, Contre-Amiral Fogan Adégnon, « à l’heure actuelle, le bâtiment s’est sérieusement dégradé, il est à sa 3e phase de destruction. C’est une bombe à retardement qui peut s’effondrer à n’importe quel moment. Ces mesures se justifient par l’urgence et le degré de dangerosité de la situation, puisqu’on ne sait pas de quel côté le bâtiment va basculer lors de sa démolition ». Une assertion confirmée tour à tour par les intervenants dont le représentant du ministre de l’Administration territoriale, Têko Kossi Méwonawovo, au cours de la rencontre.
A la suite de ces intervenants, le représentant de la société CECO BTP, Jean-Luc Dumalanède, Directeur des travaux, a indiqué que « c’est un miracle que ce bâtiment tient encore debout », vu que « les poteaux porteurs, la dalle et toute la structure ne tiennent plus qu’à un fil. La réalisation de cette démolition des risques tellement énormes qu’on ne peut pas se permettre de les effectuer en présence de commerçants et des riverains ». Selon toujours ce dernier, la méthode qui a été arrêtée pour la démolition de ce bâtiment est celle de l’explosion.
Les travaux devront dès lors durer deux mois. Et l’accès aux boutiques environnantes ne pourra être possible à pied que dix jours après le début de la démolition, une période au cours de laquelle le site sera bouclé et interdit d’accès à toute personne autre que les équipes de travail. Quant au programme journalier de travail sur le chantier, il est divisé en deux temps à savoir, de 5 h du matin à 19 h pour l’équipe de démolition, de 21 h à 5 h pour l’équipe d’évacuation des débris.
Les femmes commerçantes, surtout celles qui ont leurs boutiques dans le périmètre de sécurité qui sera bouclé, et qui ont pris part à cette rencontre n’ont pas cessé de formuler leurs doléances pour une accélération des travaux afin de leur permettre d’ouvrir dans un délai raisonnable leurs boutiques. Quant aux préoccupations sur les dégâts collatéraux que pouvaient engendrer les explosions, les responsables de CECO BTP et des Travaux publics ont rassuré que des huissiers étaient en train de passer sur les lieux balisés pour les travaux, ceci, afin d’opérer des constats d’avant démolition, qui permettront au final de savoir la hauteur des dégâts éventuels. Ce ne sera que sur la base de ces données que l’on pourra songer à des réparations.
Le même exercice sera effectué à Kara, où le marché avait également été victime d’incendie le 10 janvier, soit deux jours plus tôt que celui de Lomé.
Et ce ne sera qu’après ces travaux de démolition que l’on pouvait entrevoir la reconstruction.
A titre d’information, le bâtiment du grand marché avait une surface de 20.000m2 sur deux niveaux et abritait plusieurs centaines de commerçantes et commerçants avant l’incendie.
G.K, Lomé (Telegramme228)
