Togo - Alors que les militants de son parti, ses compères de l’opposition politique togolaise ainsi que ses avocats croyaient fermement en une surprise dans son dossier, rien n’y fit ce jeudi lors de son nouveau passage devant le Juge d’Instruction. Ainsi, le président du MRC (Mouvement Républicain Centriste), Abass Kaboua, inculpé dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, et détenu à la prison civile de Notsè, selon les autorités judiciaires pour avoir violé les restrictions à lui imposées, s’est une nouvelle fois vu refuser une demande de mise en liberté provisoire.
Selon des certaines sources proches de ses avocats, « le doyen des juges d’instruction s’était déclaré favorable à sa mise en liberté provisoire ». Ce qui n’a pas forcément fait plier le Procureur de la République et directeur des enquêtes dans le cadre de cette affaire, Blaise Essolisam Poyodi. Ce dernier aurait donc reclamé « un maintien en détention » de ce membre du CST, et ceci « pour les besoins de l’instruction toujours en cours ». Et c’est d’ailleurs cette réclamation qui a été respectée puisque M. Kaboua, selon une décision regrettée par ses avocats, a été renvoyé en détention.
Tôt avant cette décision, Abass Kaboua serait selon les informations recuillies, passé au pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio pour des soins.
Il est à noter que dans le même dossier des incendies, plusieurs responsables de partis politiques de l’opposition togolaise, surtout des membres du CST (Collectif Sauvons le Togo), ont été inculpés.
Pour rappel, les deux marchés, celui de Lomé et de Kara ont été ravagés par des incendies en janvier 2013. Les travaux de démolition du bâtiment central du grand marché d’Adawlato de Lomé ont démarré mercredi dernier et vont coûter environ 621.914.752 FCFA à l’Etat togolais.