Le président ivoirien Alassane Ouattara a invité à nouveau ce dimanche à Lomé, ses compatriotes réfugiés au Togo à regagner le pays, affirmant que "la situation sécuritaire est normalisée" en Côte d’Ivoire.
M.Ouattara a fait cette déclaration au terme d’une visite de "travail et d’amitié" de 48 heures à Lomé.
Peu avant son départ, le président ivoirien et son homologue togolais Faure Gnassingbé ont animé un petit point de presse au salon d’honneur de l’aéroport international de Lomé.
Le chef d’Etat ivoirien a abordé plusieurs sujets : les relations bilatérales entre les deux pays, les possibilités de financements à long terme des économies de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), le prochain sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en octobre, le financement des prochaines élections en Guinée Bissau et la situation des réfugiés ivoiriens au Togo. Ces derniers sont arrivés au Togo pendant la crise socio-politique qu’a connue leur pays.
"Il y a environ deux ans, nous avions effectué une visite de travail et d’amitié au Togo où nous avions lancé un appel à nos compatriotes qui sont au Togo, afin qu’ils puissent rentrer en Côte d’Ivoire. En relation avec le HCR, beaucoup d’entre eux sont déjà rentrés. Je profite de cette opportunité pour leur lancer à nouveau, un appel au retour au pays", a déclaré M.Ouattara abordant le dernier point.
Selon lui, "la Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils. La situation sécuritaire est normalisée, la situation économique est également très bonne".
"Je suis confiant que, compte tenu des messages que nous recevrons ici et là, très rapidement, nos concitoyens vont décider de rentrer. Le gouvernement y travaille et nous avons d’ailleurs organisé le retour de certaines personnes qui voulaient rentrer et qui n’avaient pas les ressources nécessaires", a-t-il précisé.
Quelque 5.600 réfugiés ivoiriens vivent encore au Togo dont environ 3.000 dans le camp d’Avépozo (environ 15 km à l’est de Lomé). Ils sont arrivés à Lomé, pendant la crise socio-politique qu’a connue leur pays.
Les relations entre le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et ses réfugiés installés à Avépozo se sont quelque peu détériorées ces derniers mois, suite à une série de manifestations sur leur site. Le calme est revenu, après l’intervention des autorités togolaises.
S’agissant des élections en Guinée Bissau, le président en exercice de l’Uémoa, le chef de l’Etat togolais a accepté que l’Union participe au financement de ce scrutin.
"Le président Faure Gnassingbé a bien voulu accepter que l’Uémoa puisse participer au financement du montant nécessaire à l’organisation des élections en Guinée Bissau", a annoncé M.Ouattara.
Concernant la santé financière au sein de l’Uémoa et de la Cédéao, les deux présidents ont fait le point de la situation avec les responsables des différentes institutions. Etaient présents à cette rencontre : le Président de la Commission de l’Uémoa, le gouverneur de la BCEAO et le président de la BOAD.
"Nous avons aussi évoqué des questions relatives à nos relations bilatérales entre nos deux pays. Ces relations sont excellentes et c’est une grande joie pour moi de retrouver mon frère et ami", a ajouté le président ivoirien. FIN .
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